FKA Twigs : «J’essaye désormais d’utiliser mon corps pour exprimer des choses plus profondes»

FKA Twigs : «J’essaye désormais d’utiliser mon corps pour exprimer des choses plus profondes»

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Tout commence dans les limbes. Un bruit sourd bat le rythme, trop distant pour déchirer la brume dans laquelle erre l’esprit, épuisé ou sous influence. Pied au plancher, percutant le silence aux alentours de 150 battements par minute, la grosse caisse n’en est pourtant pas vraiment une ; pas plus qu’Eusexua, la chanson qui ouvre et qui donne son nom au troisième album de FKA Twigs, n’est un morceau techno. Vite, Tahliah Barnett vient nous sonder, amabile, presque secrètement : «Tu te demandes ce que tu ressens, les mots ne sauraient décrire, baby, cette sensation au fond de toi.» Et puisqu’elle s’est déjà sondée elle-même et s’est confrontée à l’absence d’un mot dans sa langue, l’anglais, pour décrire cette sensation découverte, puis expérimentée, encore et encore, fondue dans les foules de danseur des raves, Barnett, Twigs pour ses amis, en a inventé un. «Eusexua», mot-valise, l’euphorie et le sexe, ou, plus vraisemblablement, l’euphorie et le mot latin à l’origine de sexe, sequi, qui signie «accompagner». L’eusexua est «une pratique, un état d’esprit, le pinacle de l’expérience humaine», dit le panneau qui clôt le clip de la chanson ; et derrière le manifeste, flou quelque peu, l’euphorie par laquelle l’humain transcende sa propre forme.

Qu’on s’aligne ou non avec le concept (dont Gilles Deleuze, concepteur de la déterritorialisation qui y ressemble soit dit en passant dans les grandes lignes, nous aurait dit qu’il est beaucoup trop flou pour en

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