Publications d’extrême droite likées sur LinkedIn : le patron d’Ebra s’en dit «désolé» et s’excuse

Publications d’extrême droite likées sur LinkedIn : le patron d’Ebra s’en dit «désolé» et s’excuse

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«Oui, ma pratique rapide des réseaux sociaux a été maladroite. J’en suis désolé. Ce n’est pas ce que je suis en tant qu’homme et dirigeant d’un groupe de presse indépendant», a concédé ce dimanche 26 janvier Philippe Carli, président d’Ebra, le plus gros groupe de presse régionale de France. Il était accusé depuis jeudi d’avoir liké sur LinkedIn des publications de personnalités d’extrême droite française et d’avoir relayé des contenus de médias de la bollosphère. «Ces réactions ne représentent en rien un soutien à quelconque parti, courants politiques ou tout autre mouvement extrémiste», a expliqué Philippe Carli dans une tribune diffusée dans les médias de son groupe (le Dauphiné libéré, le Progrès, le Républicain lorrain, Vosges Matin…) et intitulée «Mea Culpa». «Au contraire, mes valeurs personnelles comme mes engagements associatifs m’ont toujours placé dans un seul camp, celui de l’humanisme, du respect des autres, de l’intégration, dans l’opposition au racisme, aux discriminations, au sexisme. Je veux solennellement vous en assurer», a-t-il écrit avant de s’excuser auprès des lecteurs et de ses collaborateurs.

Philippe Carli n’en est pas à son coup d’essai

L’information a d’abord été révélée par un communiqué du Syndicat national des journalistes qui s’est ému jeudi que le PDG du groupe Ebra «aime» notamment sur LinkedIn une publication d’un compte intitulé le «Renouveau patriote» annonçant la liste des personnalités d’extrême droite françaises présentes à l’investiture de Donald Trump à Washington lundi 20 janvier. Le Renouveau patriote est une microformation politique créée à la fin de l’été 2024 par un certain Marc Guyon (et dont il est le seul membre actif). L’homme, outre le fait qu’il ait été candidat Reconquête aux législatives de 2024 dans la 11e circonscription des Français de l’étranger, qui comprend l’Asie et l’Océanie (avant d’être exclu du parti d’Eric Zemmour en 2023), s’épanche régulièrement sur X pour expliquer que «Marseille est déjà grand remplacé. Le point de non-retour est dépassé depuis longtemps» ou que «les Britanniques sont pire que nous. Ils sont déjà grand remplacés». Des publications qui laissent peu de doutes sur les obsessions racistes de ce résident hongkongais.

La notoriété de Philippe Carli «et ses responsabilités engagent indéniablement les rédactions, dont les lignes éditoriales sont réputées être indépendantes et apolitiques», soulignait le SNJ, réclamant à Philippe Carli de s’expliquer «en toute transparence». La CGT avait fait une demande équivalente. Mediapart a ensuite révélé que Philippe Carli n’en était pas à son coup d’essai. En effet, comme l’a montré le site d’investigation, il avait apposé un «like» sur de nombreuses autres publications émanant de comptes et personnalités d’extrême droite, comme l’eurodéputée Reconquête Sarah Knafo ou de son collègue du RN l’ancien policier Matthieu Valet. Dans un premier temps, l’homme de presse avait assuré à Mediapart que son compte LinkedIn était géré par une autre personne, s’en disant «mécontent», avant de changer de version.

Libération

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