Loi sur la fin de vie : le journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, espère «un sursaut de nos gouvernants»

Loi sur la fin de vie : le journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, espère «un sursaut de nos gouvernants»

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«J’en veux aux députés et sénateurs – pas tous – qui n’ont pas fait le job», a tancé le journaliste Charles Biétry atteint de la maladie incurable de Charcot. Invité de l’émission Sept à Huit diffusée sur TF1 dimanche 26 janvier, depuis sa résidence de Carnac (Morbihan), la figure du sport et des médias de 81 ans a appelé à «un sursaut [des] gouvernants» français sur le sujet de la fin de vie. Le projet de loi sur l’aide à mourir a pris de nombreux mois de retard, notamment avec la dissolution de l’Assemblée nationale au début de l’été. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi 21 janvier qu’il souhaitait que cette proposition de loi soit dissociée pour traiter d’un côté les soins palliatifs et de l’autre l’aide à mourir.

Fin de vie

Charles Biétry espère un vote «à l’unanimité» et reproche aux gouvernements d’avoir «oublié les Français». En 2023, il avait affirmé au quotidien l’Equipe avoir organisé son suicide assisté en Suisse «si en France les conditions ne sont pas réunies pour une mort douce et à peu près calme». «Aller se suicider en Suisse n’est pas le rêve de ma fin de vie» et «les soins palliatifs, s’il y a une loi, feront peut-être l’affaire» en France, dit le journaliste. A ses yeux, cette loi donnerait «de la sérénité dans la liberté».

«Quelques semaines ou quelques mois à vivre»

La maladie de Charcot, incurable, se caractérise par une paralysie progressive des muscles et une espérance de vie n’excédant pas trois à cinq ans, une fois la pathologie identifiée. Diagnostiqué depuis août 2022 et ayant aujourd’hui perdu l’usage de la parole, il explique : «Les mots sont dans ma tête et je ne peux pas les faire sortir.» Pour l’émission Sept à Huit, l’ancien journaliste avait tapé à l’avance ses réponses sur ordinateur et une intelligence artificielle permet de reproduire sa voix. Charles Biétry l’affirme : «Il me reste quelques semaines ou quelques mois à vivre», avant de poursuivre : «Je veux en profiter et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider la recherche et les autres malades.»

Dans ses mémoires la Dernière Vague, à paraître le 29 janvier chez Flammarion, Charles Biétry raconte l’annonce de la maladie en août 2022 et «la colère sourde», le «sentiment d’injustice» qui montent alors. «Ce Charcot est costaud», mais «je suis en guerre», assure-t-il sur TF1. L’homme fait par ailleurs savoir qu’il prend un traitement non autorisé en France.

Charles Biétry a marqué l’univers du sport et des médias des cinquante dernières années en révolutionnant les rapports entre foot et télé. Il est également celui qui a annoncé en premier la mort des athlètes israéliens pris en otage aux Jeux olympiques de Munich le 6 septembre 1972, alors qu’il était reporter pour l’Agence Française de Presse (AFP).

Libération

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