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Une certitude, irréfutable : le 8 juin 1972, une fillette âgée de 9 ans courrait nue sur une route, fuyant le bombardement du village de Trang Bang, au Vietnam. D’autres enfants, habillés eux, déguerpissaient aussi à ses côtés. Mais, les bras écartés, hurlant de douleur, puisque victime de graves brûlures provoquées par le napalm, c’est bien elle qui passera à la postérité sous le surnom de «petite fille au napalm» qui happera – et hantera – tous les regards, autant qu’on l’érigera en symbole absolu de cette horreur qui, encore aujourd’hui, fait que tant de victimes innocentes continuent de périr massivement sous la mitraille. A la nuance de taille près que Kim Phuc, autoproclamée ambassadrice de la paix, aujourd’hui âgée de 61 ans et naturalisée canadienne, a survécu au drame, dont elle a cependant gardé de lourdes séquelles.
Une interrogation maintenant : par-delà les générations, la terre entière connaît la scène décrite en introduction, puisqu’un photographe l’a immortalisée. Mais, si, jusqu’à il y a quelques jours, son identité ne laissait planer aucune équivoque, voici qu’un documentaire, The Stringer, signé Bao Nguyen, sème le trouble. Projeté samedi 25 janvier dans l’Utah, dans le cadre du festival du cinéma indépendant de Sundance, le film est en effet formel : ça n’est pas Nick Ut Cong Huynh, dit Nick Ut, qui a pris cette photo, mais un parfait inconnu, Nguyen Thanh Nghé, qui était alors employé par l’équipe de la chaîne américaine NBC. The Stringer si
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