L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été mise en examen pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger dans le cadre de l’enquête sur le suicide d’une patiente à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt en 2021.
La mise en examen intervient après une plainte déposée par la mère de l’adolescente, âgée de 16 ans au moment des faits. La directrice de l’hôpital a été interrogée par une juge d’instruction, qui a détaillé les événements ayant conduit la jeune femme, souffrant d’anorexie, à se défenestrer depuis le 7ème étage du bâtiment.
« Un sentiment de culpabilité partagé »
Le soir du drame, l’adolescente a brisé la vitre de sa chambre avec une chaise, se blessant au pied. Après avoir reçu un sédatif, elle a réclamé un verre d’eau et s’est retrouvée seule dans la pièce. Elle a alors sauté par la fenêtre partiellement fracturée.
« Il y a un sentiment de culpabilité, de tristesse, je m’interroge beaucoup, comme tout le monde sur le fait que [la jeune femme] soit restée seule », a déclaré l’interne de garde lors de son audition.
La famille de l’adolescente a déposé plainte pour homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence et non-assistance à personne en danger.
L’AP-HP a été mise en examen non seulement pour homicide involontaire, mais également pour non-assistance à personne en danger, une première.
L’avocat de l’AP-HP n’a pas souhaité réagir. L’établissement hospitalier n’a pas répondu aux sollicitations.
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