Le Sénat a voté lundi 27 janvier pour permettre la réintroduction dérogatoire de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe.
Cette mesure, prise à titre exceptionnel, vise à soulager certaines filières qui fustigent une « surtransposition ».
L’acétamipride, un pesticide nocif pour les pollinisateurs, est interdit en France depuis 2018 mais reste utilisé dans plusieurs autres pays de l’Union européenne jusqu’en 2033, notamment sur la betterave ou la noisette.
La gauche dénonce « un retour en arrière de plus de dix ans »
La droite sénatoriale avait initialement souhaité lever complètement cette interdiction, mais elle a finalement proposé une rédaction moins épidermique pour le gouvernement. L’acétamipride pourrait ainsi être à nouveau autorisée par décret, à titre « dérogatoire », « exceptionnel » et pour une durée limitée, sous certaines conditions comme l’engagement de la filière dans « un plan de recherche d’alternatives ».
Cette mesure a nettement ravivé les clivages au Sénat, la gauche dénonçant « un retour en arrière de plus de dix ans ».
Les chances de survie de cette mesure dans la navette parlementaire restent assez incertaines et dépendront beaucoup du vote des députés macronistes.
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