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C’est l’histoire d’un carnet qui a d’abord déçu jusqu’à la colère son récipiendaire. Un carnet rempli de pages blanches et quelques gribouillis esseulés et énigmatiques, fermés à toute signification. C’est l’histoire d’une pièce qui redonne souffle à la mort et transforme la déception en merveille. Et c’est une histoire véridique et singulière, et universelle d’être particulière, qui concerne tout un chacun. Celle de la mort des parents et ses points d’interrogation. Quand il n’est plus temps et que les récits sont perdus à jamais.
Des chamailleries pour un rien ou justement essentielles
Sur scène, deux lits d’hôpitaux identiques, sur deux plans différents, l’un en hauteur comme sur une cime dénudée, ou un millefeuille de papiers, ou encore un rêve brumeux ; l’autre, dans sa matérialité moche et aride, près du public. Sur le lit en hauteur et lointain, un homme âgé (le musicien Hélder Gonçalves) qui jouera de la guitare. Sur le second, une jeune actrice qui porte une barbe postiche. Les deux sont des facettes de Rogerio Rodrigues, et la belle idée de son fils, Tiago Rodrigues – qu’on ne présente plus mais ça ne coûte rien de le faire le quand même : artiste, auteur, metteur en scène, directeur du Festival d’Avignon – est de faire incarner l’image onirique par un homme, et la représentation plus réaliste par une femme, tout comme le jeune Tiago est jouée par une actrice (formidable Beatriz Brás). Ça commence par des scènes de vie quotidiennes à l’hôpital, des chamailleries pour un rien à moins qu’elles ne soient justement essentiell
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