Catherine Laborde est morte : vous l’oublierez ? Nous non

Catherine Laborde est morte ce mardi 28 janvier, à 73 ans, dans sa maison de l’île d’Yeu où, renseignement pris, le temps était ce matin très nuageux, mais les températures douces, autour de 13 degrés. La présentatrice souffrait d’une maladie neurodégénérative depuis 2014, la démence à corps de Lewy. Elle est «partie sereinement» a déclaré sa sœur, la journaliste Françoise Laborde, dans un message à l’AFP. La dépêche est tombée, et voilà que ça fait quelque chose, Catherine Laborde, qu’on ne connaissait pourtant pas personnellement, mais qui était là, dans notre paysage depuis longtemps, petite voisine, tante éloignée, amie de la famille.

Née en 1951, formée au conservatoire d’art dramatique de Bordeaux, elle s’imagina d’abord comédienne, et le fut au théâtre, puis au cinéma dans des seconds rôles («la pharmacienne» dans Cousin, cousine de Jean-Charles Tacchella, en 1975) et à la télévision (dans les Enquêtes du commissaire Maigret). Comme on se trompe de porte un matin, elle fit ses débuts à la météo de TF1 en 1988, à une époque où les speakerines existaient encore. J’avais 4 ans, c’est l’âge auquel on commence à se souvenir. Je me souviens qu’elle apparaissait avant et après le journal, la silhouette menue, la voix un peu éraillée, les cheveux courts, une certaine mali