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Classiciste systématiquement étonnant, versatile comme peu dans l’Hollywood contemporain, James Mangold a réalisé des westerns, des thrillers, des dessins animés, des films de super-héros. Entre un Indiana Jones et un nouveau Star Wars, l’Américain a accompli la double prouesse de réaliser un bon biopic musical et un bon film inspiré de la jeunesse de Bob Dylan. Il nous livre quelques détails de son modus operandi, moins évident qu’il n’y paraît.
Connaissant le rapport pour le moins tangent de Bob Dylan avec la vérité, comment le raconter dans un film sans la trahir ?
S’emparer d’événements et les raconter tels qu’ils se sont déroulés dans un film est toujours un défi, il faut élaborer de bonnes structures dramatiques à partir de la réalité. Je suis toujours en quête d’une vérité cinématographique plus grande, une vérité émotionnelle, de ton et de personnages. Les films ne sont pas bons à communiquer les faits, mais formidables pour communiquer des sentiments. Mon film s’intéresse moins à ce qui s’est passé au jour près qu’aux points de vue de ceux qui ont vécu l’histoire, principalement celui de Bob, et beaucoup moins ceux des autres personnages. Je ne peux pas me permettre de m’arrêter à tous les points de vue sur chaque événement, comme le fait Elijah Wald dans son livre [Dylan électrique, publié en 2015, ndlr]. Je dois me rapporter à ce qu’ont vu et entendu ceux qui ont raconté ces histoires. Et laissez-moi vous dire une chose : tous ment
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