Mayotte : trois incendies en cours ont déjà brûlé près de 100 hectares

Mayotte : trois incendies en cours ont déjà brûlé près de 100 hectares

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L’archipel ne semble connaître aucun répit. Trois incendies sont en cours, ce mercredi 29 janvier, à Mayotte et ont déjà détruit près de 100 hectares. La propagation du feu est accélérée par la sécheresse de la végétation, un mois et demi après le passage dévastateur du cyclone Chido.

Dans le nord de Grande-Terre (la principale île du département d’outre-mer), à Acoua, un incendie a déjà parcouru 35 hectares et était ce mercredi matin «en voie d’extinction», a assuré Frédéric Robert, colonel par intérim des sapeurs-pompiers de Mayotte.

Un deuxième incendie est aussi en passe d’être maîtrisé à Combani, plus au centre, où il s’est déjà propagé sur environ 40 hectares. «Sur ces deux sites, le travail des pompiers va se poursuivre toute la journée», a souligné le colonel.

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Par ailleurs, les soldats du feu viennent de se diriger vers un troisième site, à Vahibé, à l’est, où un feu s’étend déjà sur 20 hectares, a-t-il ajouté. Au total, «une centaine de sapeurs-pompiers sont mobilisés ainsi que des hommes de la protection civile», a précisé Frédéric Robert.

Les conditions d’accès sont très difficiles pour les pompiers, en raison du relief mais surtout des amas de végétation sur plusieurs mètres de hauteur depuis le passage du cyclone Chido le 14 décembre. «Dans ces conditions, notre progression est extrêmement lente» et la propagation du feu, elle, extrêmement rapide, a fait savoir le colonel.

«Un des effets post-cyclone est que les forêts sont couchées au sol, les arbres se dessèchent très rapidement, et cela devient de véritables poudrières. Les feux sont plus rapides et plus difficiles à éteindre et le vent de ces derniers jours n’arrange rien», a-t-il ajouté.

Selon les sapeurs-pompiers de Mayotte, tous ces départs de feux seraient volontaires. «Nous ne pensons pas qu’il s’agit d’actes de malveillance mais plutôt que ces feux sont liés aux pratiques usuelles et notamment à la culture sur brûlis», a expliqué le colonel. La pratique du brûlis vise notamment à «nettoyer» un terrain de ses mauvaises herbes avant de futures plantations.

Libération

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