Retour de Neymar à Santos : quand le storytelling prend le pas sur le foot

Dix-huit mois et puis s’en va, un appel d’outre-tombe généré par l’intelligence artificielle et une belle histoire à prendre avec des pincettes, celle d’une superstar du ballon qui boucle la boucle dans le club qui l’a vu naître au jeu. Les chiffres ont été convoqués pour étayer le «fiasco» (on met les guillemets exprès) de la saison et demie passée par Neymar à Al-Hilal en Arabie Saoudite : sept matchs, trois passes décisives et un but dans l’intervalle, soit le bilan consolidé d’une centaine de joueurs de n’importe quel championnat de la planète, des blessures à répétition et une valse de chiffres qui disent, quand même, que les Saoudiens ne se sont pas offert un joueur de foot mais bien autre chose.

90 millions d’euros de transfert (un chiffre communiqué par les deux parties, dont il faut bien entendu se méfier puisqu’il s’agit d’un deal d’Etat à Etat, pouvant donner lieu à des contreparties échappant au monde du foot) pour le sortir du Paris-SG, 190 millions de salaires, 163 millions de revenus commerciaux selon le journal brésilien Sport, une flotte de huit véhicules à disposition et 500 000 dollars par post Instagram à chaque fois qu’il a mis en valeur l’Arabie Saoudite : à ces altitudes, on ne voit pas bien quel rapport la présence de l’enfant de Mogi Das Cruzes dans le