Alain Juillet, ancien responsable de l’intelligence économique, a témoigné au procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Selon Juillet, la Libye souhaitait renouveler sa flotte d’avions de chasse vers 2005. Safran et Dassault se sont livrés à une “guerre franco-française” pour obtenir le contrat.
- Safran proposait de remettre en état tous les appareils, y compris les MiG russes.
- Dassault voulait réparer ses Mirage et en vendre des neufs.
Ziad Takieddine, intermédiaire, soutenait Safran et prétendait être proche d’Abdallah Senoussi, numéro deux du régime libyen. Il affirmait pouvoir obtenir la levée du mandat d’arrêt contre le beau-frère de Kadhafi, condamné en France pour les attentats de Lockerbie et du DC-10 d’UTA.
Alain Juillet a convoqué les groupes concernés et leur a demandé de cesser leur concurrence.
“Takieddine se promenait avec une lettre qu’il disait avoir été signée par Nicolas Sarkozy, a indiqué Juillet. Je lui ai dit que c’était scandaleux et qu’il ne pouvait pas continuer. On ne pouvait pas gracier Senoussi.”
Selon Juillet, la lettre était un faux “préparé par le camarade Takieddine”.
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