Crash à Washington DC d’un avion commercial entré en collision avec un hélicoptère militaire

Crash à Washington DC d’un avion commercial entré en collision avec un hélicoptère militaire

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L’aviation commerciale américaine n’avait plus connu pareille tragédie en plus de quinze ans. Peu avant 21 heures (heure locale) dans la soirée du mercredi 29 janvier, par une nuit claire mais sans lune au dessus de Washington DC, un vol régional quasi plein est entré en collision avec un hélicoptère militaire avant de s’écraser en morceaux et d’être submergé par les eaux glacées du Potomac, le fleuve baignant la capitale américaine.

Des opérations de secours intensives, impliquant notamment des plongeurs, se sont aussitôt déployées sur les berges en quête d’éventuels survivants, engagées dans une course contre l’hypothermie. Contrairement à des informations erronées un temps relayées par certains médias américains, aucun rescapé n’a à cette heure été repêché et les déclarations lors d’une première conférence de presse des autorités tenue dans la nuit aura, sans officialiser le moindre bilan, laissé entendre combien s’était amenuisé l’espoir de retrouver quiconque vivant, alors que les recherches s’effectuent dans des «conditions extrêmement difficiles».

La compagnie aérienne American Airlines a communiqué que soixante passagers et quatre membres d’équipage se trouvaient sur le vol 5342, opéré par American Eagle, qui avait décollé deux heures et demie plus tôt de Wichita, au Kansas. Documenté par des webcams avoisinantes qui permettent d’entrevoir le flash d’une déflagration suivant la collision, l’accident est survenu alors que l’avion, un Bombardier CRJ700, se trouvait sur le point d’atterrir à l’aéroport national Ronald-Reagan, situé à Arlington (Viriginie), à guère plus de deux kilomètres du centre du pouvoir américain.

Le Pentagone a révélé que trois soldats volaient à bord de l’hélicoptère Black Hawk. Issu du 12è bataillon d’aviation militaire sur la base voisine de Fort Belvoir, celui-ci était en train d’opérer un banal «vol d’entraînement» à travers ce qui se trouve être l’un des espaces aériens les plus fréquentés et les plus strictement régulés au monde, du fait de la concentration sur un périmètre très restreint de la plupart des principaux sièges du gouvernement fédéral des Etats-Unis. La question des circonstances et défaillances ayant pu entraîner l’accident demeure pour l’heure nébuleuse, et a laissé mercredi soir l’ensemble des experts mobilisés par les grands médias américains à peu près sans voix.

Donald Trump a déclaré dans un communiqué qu’il avait été «pleinement informé de ce terrible accident» et qu’il «surveillait» l’évolution de la situation : «Que Dieu bénisse leurs âmes» a-t-il déclaré au sujet des victimes, avant de saluer le «travail incroyable accompli par les secours», assurant qu’il fournirait des informations supplémentaires dès qu’elles seraient disponibles. Puis, deux heures plus tard, alors que la conférence de presse des autorités locales se faisait attendre, le président américain a commis un post sur son réseau Truth Social, où, ruminant les divers paramètres de la «mauvaise situation» ayant abouti à l’accident («pourquoi l’hélicoptère n’est pas monté ou descendu, ou a effectué un virage , pourquoi la tour de contrôle n’a pas dit à l’hélicoptère quoi faire au lieu de demander s’ils avaient vu l’avion»), il statue qu’il semble que celle-ci aurait «dû être évité» – et le président de conclure «PAS BON !!!»

Nommé par ses soins, le tout nouveau patron du Pentagone – et ex-présentateur de Fox News – Pete Hegseth a annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête de l’armée et du ministère de la Défense. L’aéroport Ronald-Reagan a été fermé et le demeurera jusque la fin de matinée jeudi, l’ensemble du trafic prévu entre-temps étant soit annulé soit dérouté vers l’aéroport international de Washington-Dulles.

Ce pourrait être là le crash d’aviation le plus meurtrier aux Etats-Unis depuis les attentats du 11-septembre, et le premier impliquant un vol commercial depuis 2009, quand le vol Colgan Air 3407 s’était écrasé près de Buffalo, dans l’Etat de New York, causant alors la mort des 49 occupants de l’appareil et d’une personne au sol. L’accident, causé à l’époque par l’état de fatigue des pilotes, avait notamment entraîné une profonde refonte des réglementations encadrant les compagnies aériennes régionales et le suivi des personnels de pilotage.

Mis à jour à 7h15, suite à la conférence de presse des autorités.

Libération

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