L’interpellation d’une élève dans son collège, «une erreur collective» pour le patron de la gendarmerie

L’interpellation d’une élève dans son collège, «une erreur collective» pour le patron de la gendarmerie

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Un début de mea culpa. Le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, a estimé ce jeudi 30 janvier que l’interpellation d’une élève dans son collège en Moselle, la semaine dernière, par les gendarmes était «une erreur collective».

Selon la préfecture du Bas-Rhin, la famille de cette adolescente devait retourner ce jour-là en Belgique où sa demande d’asile doit être examinée. Selon le syndicat Snes-FSU, la famille avait fui le Burkina-Faso.

Les gendarmes «sont allés dans l’espace de vie scolaire. Ils ne sont pas entrés dans la salle de classe», a affirmé le patron des gendarmes sur BFM TV, en reconnaissant que la «circulaire de 2013» interdisant ce type d’intervention «aurait dû être respectée». Selon lui, les gendarmes qui sont intervenus ne connaissaient pas cette circulaire, tout comme le directeur de l’établissement scolaire et la préfecture. «C’est une erreur collective et on en prend bonne note», a-t-il assumé.

Mercredi, la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne a rappelé aux recteurs le contenu de cette circulaire selon laquelle «les interventions des forces de police et de gendarmerie liées aux procédures d’éloignement sont strictement interdites dans le cadre scolaire, y compris pendant les temps périscolaires et les activités organisées par les structures d’accueil collectif de mineurs même avec l’accord des parents»

Le 22 janvier au matin, deux gendarmes de la brigade d’Ennery sont intervenus au collège Paul Verlaine de Maizières-lès-Metz. «Avec l’accord de ses représentants légaux, ils sont venus chercher une élève dans un cadre réglementaire respecté. Aussi, aucun trouble n’a été signalé au sein de l’établissement au moment de cette intervention», avait alors assuré le rectorat. Le Snes-FSU Lorraine avait dénoncé de son côté une action «en contradiction» avec les règles en vigueur. Selon l’organisation syndicale, «les autorités reprochaient à la mère de l’élève d’avoir déposé» un dossier «à la fois en Belgique et en France».

Libération

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