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Fumée blanche dans le conclave entre députés et sénateurs. Après de longues discussions entamées jeudi matin, la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget 2025 de l’Etat s’est révélée conclusive, avec un accord annoncé ce vendredi 31 janvier peu avant 13 heures. La version sortie de la CMP est très proche des arbitrages des deux chefs de file de la coalition gouvernementale pour ces discussions, le sénateur Jean-François Husson (LR) et le député David Amiel, (Renaissance) peu de concessions ayant été arrachées par le PS.
Après avoir adopté la partie recettes du budget la veille, les quatorze députés et sénateurs se sont entendus sur la partie dépenses, notamment la très sensible question de l’Aide médicale d’Etat (AME). Cette aide destinée à soigner les immigrés en situation irrégulière pourrait ainsi être rabotée de 111 millions d’euros.
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Après cet accord entre les parlementaires – à majorité du bloc central – sur le budget, les conclusions de la CMP seront examinées dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale lundi après-midi. Dans une chambre divisée, le Premier ministre François Bayrou devrait pour la première fois faire usage de l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le texte sans vote. Il peut toutefois procéder à des arbitrages jusque-là, afin d’éviter de chuter sur la motion de censure que la gauche déposera.
Les socialistes, qui ont revendiqué jeudi soir des «victoires» sur le Fonds vert, dont les crédits augmentent, l’agence bio, dont l’existence est rétablie, les transports du quotidien et surtout le rétablissement de 4 000 postes d’enseignants qui devaient disparaître, sont toutefois largement repartis bredouilles.
Côté Rassemblement national, le député Jean-Philippe Tanguy a surpris jeudi en agitant le spectre du vote de la censure à propos de l’article 4 du projet de loi qui pose un nouveau cadre de régulation des revenus d’EDF issus du nucléaire et pourrait, selon le parti à la flamme, causer une hausse des prix.
Par ailleurs, les débats en commission mixe paritaire ont entériné la limitation à un seul exercice (au lieu de deux) de la contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, objet des critiques du PDG de LVMH Bernard Arnault. La version Bayrou du budget destinée à contenir le déficit à 5,4 % du PIB en 2025 au prix d’un effort de 50 milliards d’euros,
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