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La plupart des photographies sur Internet la montrent en généreuse matrone, corsage bouclé jusqu’en haut du cou, chignon opulent et binocles. Sur l’une d’elles, beaucoup plus jeune, Virginie Loveling (1836-1923) figure avec son aînée Rosalie (1834-1875). Les deux Flamandes (elles étaient trois sœurs avec Pauline, plus âgée), originaires de Nevele près de Gand, ont écrit de la poésie réaliste, sensible à la vie des opprimés et riche d’une vision moderne de la société. Savoir que Rosalie s’est éteinte avant 40 ans donne une petite clé supplémentaire dans la lecture d’Un coup de revolver paru en 1911, traduit pour la première fois en français. Le livre de Virginie Loveling, qui a continué à écrire des romans, des textes pour la jeunesse et des nouvelles après la disparition de Rosalie, met en effet en scène deux sœurs, Marie, 30 ans, et Georgine de dix ans plus jeune. L’allure raide de l’autrice sur les images sépia trompe son monde : à son époque, Virginie Loveling était connue comme intellectuelle engagée, progressiste, anticléricale, critique contre le pouvoir de l’Eglise catholique dans l’éducation et contre le manque de reconnaissance des œuvres des femmes. Elle ne s’est jamais mariée, Rosalie non plus. Marie et Georgine, qui en meurent d’envie, ne le sont pas au moment où commence le roman.
Tout Un coup de revolver se déroule à Vroden, un village typique de la Flandre-Orientale. Le revolver du titre apparaît au premier chapitre. Des convives rentrent joyeuse
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