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Deux plafonniers éclairent le plateau, vide mis à part un mégaphone posé au sol. Un homme, la quarantaine, monte sur scène et essaye de l’allumer. Il s’arrête. Il commence à raconter. Il s’appelle Dario Salvetti, il est l’un des porte-paroles du collectif d’usine GKN. Le 9 juillet 2021, il a été licencié par un simple mail avec 421 de ses collègues et 80 intérimaires. Soit l’ensemble de la masse salariale de l’usine automobile GKN de Campi Bisenzio près de Florence. L’entreprise avait été rachetée par le fonds d’investissement Melrose dont la devise était : «Au sommet de tout, il y a le bien-être des employés.» Ça ne s’invente pas.
Révoltés, les employés se sont donné rendez-vous devant le portail de l’usine, l’ont poussé en chœur et l’ont fait tomber, rentrant dans l’entreprise pour y ouvrir une assemblée syndicale de crise devenue, depuis, permanente. Les ouvriers ont d’abord réussi à faire annuler leur licenciement par le tribunal de Florence, mais ils n’en sont pas restés là. A l’image de l’usine de montres LIP à Besançon, expérience d’autogestion dans les années 70, ou plus récemment de Duralex à Orléans, le collectif veut reprendre l’usine par l
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