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Deux jours après la libération de Yarden Bibas, dans le cadre de l’accord de trêve avec le Hamas, sa famille exige des «réponses» du gouvernement israélien. Si l’homme de 35 ans a été libéré, son épouse Shiri et leurs deux enfants, Ariel et Kfir, aujourd’hui âgés de 5 et 2 ans, restent détenus à Gaza. Tous enlevés le 7 octobre 2023 au kibboutz Nir Oz, à 3 kilomètres de l’enclave palestinienne, le père n’était cependant pas détenu au même endroit que le reste de sa famille. «Nous ne tolérerons plus l’incertitude», a lancé Dana Silberman-Sitton, la sœur de Shiri Bibas lors d’une déclaration publique à l’hôpital Sheba de Ramat-Gan ce lundi 3 février.
Kfir est le plus jeune des 251 otages enlevés lors des événements terroristes du 7 Octobre, il était alors âgé de 8 mois et demi. Il aurait aujourd’hui 2 ans, son frère 5. Si le Hamas a annoncé en novembre 2023 leur décès dans une frappe israélienne, l’Etat hébreu n’a jamais confirmé l’information. Tous trois figurent sur la liste des 33 otages libérables pendant la première phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui a commencé le 19 janvier. Mais Israël a prévenu que huit de ces otages étaient morts, sans préciser lesquels. «C’est la responsabilité du gouvernement et de l’Etat envers Shiri, Ariel et Kfir. Envers Yarden. Envers moi et toute notre famille, a ajouté Dana Silberman-Sitton, la voix brisée par l’émotion. Et aussi envers tous les citoyens d’Israël qui regardent et se demandent si l’Etat d’Israël sait protéger ses fils et ses filles. Si l’Etat d’Israël sait ramener tout le monde à la maison».
Lundi 27 janvier, un porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, avait annoncé que huit des otages devant être libérés dans la première phase de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas dans la bande Gaza étaient morts, et avait précisé que «les familles [avaient] été informées de la situation de leurs proches».
Il s’agit de la première déclaration de la famille Bibas, depuis la libération de Yarden samedi 1er février. A cette occasion, sa sœur Ofri Bibas-Levy a demandé pardon à son frère. «Désolée, Yarden, que cela ait pris autant de temps. Désolée que tu sois ici et que Shiri, Ariel et Kfir ne le soient pas encore, a lancé Ofri Bibas-Levy. Nous ne les abandonnons pas. Nous ne perdons pas espoir. Shiri, Ariel et Kfir, vous nous manquez tellement et nous vous attendons.»
Les images diffusées par le Hamas le 7 Octobre de Shiri Bibas serrant contre elle ses deux petits garçons rouquins devant leur maison ont été l’un des symboles de l’effroi qui a saisi Israël ce jour-là. Militants de gauche et partisans de la paix avec les Palestiniens, les parents de Shiri Bibas, Yossi et Margit Silberman, originaires respectivement d’Argentine et du Pérou et habitants de Nir Oz, sont morts dans les flammes de leur maison incendiée.
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