Nouvelle charge de LFI contre les socialistes : les écologistes tentent de sauver l’alliance à gauche

Nouvelle charge de LFI contre les socialistes : les écologistes tentent de sauver l’alliance à gauche

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Les écolos sortent le drapeau blanc. Alors que les tensions entre socialistes et insoumis sont à leur zénith après le refus des premiers de voter les deux motions de censure examinées mercredi, les députés du Groupe écologiste et social (GES) tentent de ramener un semblant de paix au sein du Nouveau Front populaire. «Laisser le vote de la censure nous diviser serait une erreur fatale», avertissent les élus verts dans une tribune publiée ce jeudi 6 février sur le site de Mediapart. «Les désaccords stratégiques ne sauraient se transformer en détestation au risque de nous entraîner dans des turbulences bien plus graves», poursuivent-ils. Et rappellent que c’est unie que la gauche «a mis un terme au gouvernement Barnier» et que «si des concessions dans ce budget ont pu être obtenues, c’est parce que la gauche dans son ensemble a pesé de tout son poids, à l’Assemblée et au Sénat».

Les écologistes ont décidé de prendre la plume après la publication d’un communiqué au vitriol publié en début de soirée mercredi, les insoumis ont affirmé qu’à leurs yeux, le PS a rompu «unilatéralement le cadre du NFP» en ne votant pas la censure. Les mélenchonistes appellent donc les députés des autres groupes à poursuivre l’aventure sans les socialistes. Mais sur ce coup-là, les verts ne les suivront pas. «Aucun parti n’est propriétaire de notre union, celle-ci est le bien commun de nos électrices et électeurs», invoquent les députés écolos. Lesquels affirment donc refuser «de faire du vote sur la censure [ce] qui définit les contours du Nouveau Front populaire». «Nous aurons besoin de toute la gauche pour être demain en capacité d’agir pour une autre politique», rappellent-ils, avant d’assener : «Aucune stratégie ne pourra être gagnante sans l’union de toute la gauche et des écologistes.»

Dans leur tribune, les écologistes adressent également un autre message aux insoumis, ces derniers estimant que la seule issue possible à la crise institutionnelle est une démission d’Emmanuel Macron. «L’obsession de l’élection présidentielle, anticipée ou à échéance de 2027, est paralysante», puisqu’«elle laissera des traces qui viendront ajouter à nos lourdes difficultés à faire face à la progression de l’extrême droite et ses alliés de plus en plus nombreux à droite». Le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon est en effet dans les starting-blocks. Les insoumis ont remis à jour leur programme de 2022 et sont déjà partis à la pêche aux parrainages. «Il y aura une candidature insoumise à l’élection présidentielle», avait d’ailleurs affirmé Jean-Luc Mélenchon sur M6 le 16 décembre, expliquant toutefois que le candidat de son mouvement – qui que ce soit, mais certainement lui – «[proposera aux autres partis de gauche] de mettre [cette candidature] en partage.»

En tentant de ramener la paix au sein du NFP, les écologistes restent cohérents avec la position qu’ils se sont fixée depuis la création de la coalition : celle de trait d’union. Alors que les insoumis et les socialistes se disputent le leadership de la gauche depuis les dernières législatives, les verts et notamment leur patronne, Marine Tondelier, s’évertuent à incarner l’union coûte que coûte. Cette dernière est d’ailleurs à l’initiative avec Lucie Castets d’un appel lancé en décembre pour parvenir à présenter une candidature unique de la gauche en 2027. Et même si chacun a désormais compris que cette hypothèse a très peu de chances d’aboutir, l’écologiste veut croire que c’est encore possible.

Alors que les noms d’oiseau fusent régulièrement entre insoumis et socialistes, les écologistes tentent de ramener leurs camarades à la raison. Ces derniers jours, lorsque le PS a annoncé qu’ils ne voteraient pas la censure contre François Bayrou, les verts se sont abstenus de charger les socialistes, se contentant d’affirmer qu’ils ne partageaient pas leur position et, même, qu’ils pouvaient néanmoins la comprendre. «Les verts et Marine Tondelier sont dans une position ni-ni, ni inféodée au PS ni inféodée à LFI», observe un député PS.

Une position qui a tendance à agacer chez les socialistes, où l’on estime que les écolos sont plus proches d’eux que du mouvement mélenchoniste. «Un jour, ils devront choisir», soufflent régulièrement les socialistes. Ce qui a la don d’agacer Marine Tondelier. Mais chez LFI, on estime aussi que le jeu d’équilibriste des écolos est périlleux. «Il faut savoir où les écolos habitent», assure un cadre mélenchoniste. Lequel ajoute : «A trop avoir le cul entre deux chaises, vous finissez par tomber.»

Libération

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