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«C’est une révolution […] qui bouleverse tout, y compris nos façons d’apprendre et d’enseigner». La ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a fait plusieurs annonces sur l’intelligence artificielle à l’école ce jeudi 6 février au soir, en marge du début du sommet de l’IA à Paris. Partant du principe que «la quasi-totalité des lycéens et étudiants utilisent régulièrement l’IA contre environ 20 % des professeurs», des formations vont être proposées à ces derniers pour apprendre à s’en servir et à encadrer l’usage qu’en font les élèves. Collégiens et lycéens de leur côté bénéficieront «dès la rentrée 2025» d’une formation en ligne à l’IA, a déclaré dans Ouest-France Elisabeth Borne, «avec des sessions obligatoires pour les élèves de 4e et de seconde».
La ministre de l’Education a aussi annoncé le lancement d’un «nouvel appel à projets» à hauteur de 20 millions d’euros pour développer «une IA souveraine, ouverte, évolutive» afin d’aider les enseignants à la «préparation des cours, l’évaluation ou la correction des devoirs par exemple». L’appel à projets sera lancé à l’été 2025 pour avoir un outil pleinement opérationnel sur l’année scolaire 2026-2027.
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Elle précise que son ministère entend publier «au printemps un document, une charte» pour une utilisation éthique de l’IA à l’école et qu’une consultation est en cours avec des enseignants, parents, élèves, syndicats. L’ex-Première ministre explique que les professeurs peuvent recourir à l’IA pour préparer leurs cours, mais doivent rester «responsables du contenu» ou que «l’on ne peut pas utiliser des données personnelles dans le cadre d’une IA grand public».
Certains professeurs estiment de leur côté que déléguer à des machines et algorithmes un travail comme la notation qui a un impact direct sur la scolarité des élèves pose un problème éthique.
En parallèle, la ministre de l’Education affirme que le gouvernement veut «créer une IA générative à destination des gestionnaires des 1,2 million de personnels de l’Éducation nationale», à l’instar de Cassandre, un outil dans la région de Lyon. «On a la chance d’avoir une excellente communauté de chercheurs», des centres d’ingénierie de haut niveau, «des formations d’excellence» ainsi que «de très belles licornes comme Mistral. Donc je ne doute pas qu’on trouvera de bonnes solutions françaises», conclut la ministre.
Mistral, entreprise française d’IA générative, a annoncé mercredi avoir passé avec l’association Edtech France, qui fédère le secteur, une «alliance» avec dix universités et établissements (dont le Conservatoire national des arts et métiers) pour doter étudiants et enseignants «d’une IA robuste, fiable», et européenne.
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