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Violences sexuelles
Inculpé aux Etats-Unis pour trafic sexuel depuis septembre dernier, le rappeur américain est visé, ce lundi 21 octobre, par des accusations qui s’ajoutent à celles de plus de 120 personnes pour des faits similaires.
Le dossier n’en finit pas de s’alourdir. Le rappeur P. Diddy fait l’objet de cinq nouvelles plaintes au civil pour agression sexuelle déposées par deux hommes et trois femmes à New York ce lundi 21 octobre, rapporte la BBC. Elles s’ajoutent aux accusations de plus de 120 personnes pour des faits similaires qui valent à l’artiste d’être inculpé et incarcéré à Brooklyn pour trafic sexuel. La semaine dernière, six plaintes s’étaient encore ajoutées au dossier. Cette fois, Sean Combs – le vrai nom de l’artiste – aurait agressé sexuellement ces cinq plaignants, dont la plus jeune avait 13 ans lors des faits reprochés, durant diverses fêtes à Los Angeles, New York et Las Vegas entre 2000 et 2022.
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Dans ces cinq nouveaux cas, P. Diddy, peut-être avec l’aide de complices, aurait agi avec le même mode opératoire. Il aurait versé de la drogue dans les verres de ses victimes. Toutes décrivent des étourdissements, une sensation de nausée et l’impression de sortir de leur propre corps. D’après la chaîne américaine CNN, les cinq plaintes portent des accusations de viol, d’agression sexuelle, de harcèlement sexuel, de violences physiques ou de séquestrations. Fait inédit, d’autres célébrités sont accusées, sans être citées nommément, d’avoir pris part aux abus dans l’un de ces nouveaux cas. En l’occurrence, il s’agit de l’affaire dénoncée par la femme qui avait 13 ans lors des faits reprochés, en 2000 à New York.
Le détail des faits aussi révélé
Elle rapporte une sensation d’étourdissement après avoir bu un verre et être allée s’allonger dans une chambre. C’est là que P. Diddy l’aurait rejointe accompagné de deux autres célébrités, une femme et un homme. Ce dernier aurait violé l’adolescente tandis que les deux autres regardaient, avant que Sean Combs ne la viole à son tour. Dans la deuxième plainte, le rappeur est aussi accusé d’avoir drogué et violé une femme, une artiste indépendante, à l’occasion d’une fête. Dans le troisième cas, un homme accuse P. Diddy de s’être exhibé devant lui avant de lui attraper l’entrejambe de manière «sexuelle» et «violente», toujours selon la BBC.
La quatrième plainte émane d’un coach sportif de stars. Il rapporte avoir assisté à une orgie de célébrités dans la maison de Hollywood Hills de P. Diddy en 2022. C’est là que le rappeur l’aurait emmené dans une pièce à part pour lui imposer une fellation. Dans la cinquième plainte déposée ce lundi, une femme accuse P. Diddy de l’avoir droguée dans une chambre d’hôtel. Elle s’y serait réveillée nue, dans le lit alors que le rappeur passait un coup de téléphone à l’autre bout de la pièce. Une sixième plainte aurait été déposée par un homme, selon CNN. Ces nouvelles plaintes ont été déposées par Tony Buzbee, le même avocat qui avait annoncé, le 1er octobre, que le rappeur aurait fait «plus de 100 victimes» qu’il représente collectivement au civil.
Les accusations démenties par P. Diddy
Contactés par CNN au sujet de ces nouveaux cas, les représentants de P. Diddy ont renvoyé le média américain vers réponse déjà publiée par le passé, réfutant toutes les accusations qui pèsent contre le rappeur. «Monsieur Combs n’a jamais agressé sexuellement quiconque, adulte ou mineur, homme ou femme», dément le texte. L’artiste devra répondre des faits reprochés lors d’un procès en mai prochain. Il y sera accusé d’avoir mis son empire musical au service d’un système violent de trafic à des fins d’exploitation sexuelle et d’extorsion. Les procureurs ont aussi affirmé qu’il était également impliqué dans des enlèvements, du travail forcé, des pots-de-vin et d’autres crimes. Le rappeur a d’ores et déjà plaidé non coupable et se dit innocent.
L’ancienne gloire du rap américain a vu son image décliner depuis la révélation à l’automne 2023 de plusieurs plaintes, notamment des accusations de la chanteuse Cassie – son ancienne compagne -, une procédure qui s’est finalement réglée à l’amiable. Depuis un an, les allégations s’accumulent contre lui et dessinent le portrait d’un homme à la tête d’une entreprise qui aurait fait des dizaines de victimes de crimes sexuels.
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