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Lorsqu’un ami m’a prêté ce recueil, je ne savais rien de l’auteur. J’ai fait confiance à mon ami, qui m’a dit de le lire avec attention. Il savait que j’aimais particulièrement la forme poétique du sonnet. Alors, je me suis lancé, mais à tâtons. J’ai d’abord lu quelques vers, par hasard, je suis ensuite revenu, j’ai reposé le livre quelques jours, et de nouveau l’ai repris. Souvent, je ne sais pas si c’est la bonne manière de lire un recueil, si jamais il y a une bonne manière, mais c’est vraiment comme ça que ça s’est passé, entre moi et les Sonnets de l’amour obscur de Federico García Lorca. Il me semblait découvrir à chaque fois quelque chose de nouveau, un petit détail dans la musique, dans le rythme, dans la formation des vers, dans un mot. Après plusieurs jours, il est devenu mon livre de chevet. J’y allais avec précaution et parcimonie jusqu’à ce qu’il me happe complètement. Une relation d’embrasure, c’est le terme qui me vient pour tenter de décrire la poésie de Lorca. Entre ombre et clarté d’une chambre, d’un secret amoureux, le lecteur est à un coin de la pièce poétisée.
Déjà, il y a les jeux de clair-obscur qui prennent des teintes différentes à chaque poème, et donnent à ressentir les strates de l’amour éprouvé par le poète pour son amant. Ce que souligne très bien la postface de Line Amselem, très éclairan
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