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Ouafa Moussa et Noor se surnomment «les vadrouilleuses». Des dizaines, des centaines d’heures passées en tête à tête en voiture ou en avion, des Hauts-de-Seine au Val-de-Marne, de la Belgique à l’Espagne, au gré des séances de rééducation et autres rendez-vous médicaux. Un binôme en acier trempé porté par la première, 47 ans, au service de la seconde, 9 ans. «Quand on réfléchit, c’est juste une maman qui veut que sa fille aille à l’école. Pourquoi on en arrive là ?» interroge Ouafa.
La quadragénaire nous accueille avec une infusion au thym et ce don pour mettre à l’aise, dans la maison de Nanterre (Hauts-de-Seine) où sa tribu a emménagé il y a une petite année. Six enfants, âgés de 6 à 21 ans, un père, une mère, et une montagne de galères. Ouafa mène une bataille acharnée, y compris en justice, pour que Noor soit scolarisée correctement. La petite fille est plurihandicapée : elle a deux handicaps d’intensités similaires, l’un visuel, l’autre moteur. Résultat, elle sort des cases.
A 16 mois et 15 jours, elle est victime d’un accident domestique lors de vacances en Espagne. «La lutte a commencé là», dit Ouafa. Le cerveau est touché, la neurologue qu’ils consultent parle de handicap, ne sait pas si les organes vont lâcher, prévient les parents qu’ils ne retrouveront pas le
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