:quality(70):focal(2260x1724:2270x1734)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/LXLTP3SYTRAUZJABQMJIFHWO4Y.jpg)
X dans l’œil de la justice en plein raout sur l’IA en France. Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur le fonctionnement du réseau social d’Elon Musk, annonce-t-il ce vendredi 7 janvier à France Info. Ces investigations font suite au signalement du député macroniste des Côtes-d’Armor Eric Bothorel, qui avait déclaré jeudi sur X avoir saisi «le parquet cyber J3» (la section de lutte contre la cybercriminalité) par «simple courrier simple» le 12 janvier dernier au sujet du Système de traitement automatisé de données (Stad) de X.
Le parquet explique à France Info avoir ouvert cette enquête car les algorithmes de la plateforme sont «susceptibles d’avoir faussé le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données» Et précise : «Les magistrats et assistants spécialisés de la section de lutte contre la cybercriminalité saisis l’analysent et procèdent aux premières vérifications techniques».
Fin janvier, l’Arcom, régulateur français du numérique, comptait saisir la Commission européenne à la suite de plaintes déposées en France qui accusent le milliardaire Elon Musk de manipuler l’algorithme de recommandations de son réseau social X.
L’eurodéputée Aurore Lalucq (Place publique) et la sénatrice Marie-Claire Carrère-Gée (LR) avaient déposé plus tôt dans le mois une plainte auprès de l’Arcom, désignée comme «coordinateur pour les services numériques» en France au titre du règlement européen sur les services numériques (DSA). Elles dénonçaient notamment «le fonctionnement du système de recommandation des contenus sur X, en relevant que les contenus d’Elon Musk» étaient «davantage suggérés aux utilisateurs que d’autres contenus», y compris aux utilisateurs non abonnés au compte du milliardaire.
L’Arcom a décidé de transmettre la plainte à l’Irlande, où X a établi son siège social européen, «ainsi qu’à la Commission européenne», et appelle à «une instruction rigoureuse» de la part des autorités compétentes, d’après un courrier consulté par l’AFP.
Le régulateur français entendait également mener une enquête dans l’Hexagone, «en coopération avec d’autres administrations», afin de réunir d’éventuelles «preuves» et «alimenter les procédures susceptibles d’être ouvertes» contre X par l’Irlande et la Commission européenne.
Cette dernière avait ouvert en décembre 2023 une enquête visant X concernant des soupçons de manipulation des algorithmes pour rendre plus visibles les messages d’Elon Musk ou de la droite radicale.
Mi-janvier, la Commission européenne a annoncé avoir pris de nouvelles mesures dans ce cadre et a réclamé à X, avant le 15 février, «une documentation interne sur ses systèmes de recommandation et sur toute modification récente apportée à ceux-ci».
Leave a Comment