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«Goma occupé» ou «Goma libéré» ? Les mots n’ont jamais eu autant d’importance en république démocratique du Congo. Jeudi 6 février, le stade de l’Unité de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu conquise fin janvier par les rebelles du M23 au prix de plus de 3 000 morts, est plein à craquer. Des dizaines de milliers de personnes, de jeunes hommes en très grande majorité, sont venus voir ce qu’ils appellent désormais – publiquement, du moins – le «nouveau gouvernement» ou «les libérateurs». Willy Ngoma, le porte-parole du M23, tout sourire, en treillis et casquette kaki, monte sur l’estrade, sous les acclamations. S’il avait l’air sur le qui-vive dans les jours qui ont suivi l’entrée des rebelles dans Goma, ce jour-là, il exulte lorsqu’il prend le micro : «On va danser ! Enfants de Goma, levez les bras.» Puis résonne un chant révolutionnaire, repris en chœur : «Le Congo sera construit par nous, le peuple congolais.» Une barrière s’écroule sous la pression de la foule, une femme tombe et se relève de justesse.
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