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Depuis la dissolution, les institutions de la Ve République démontrent chaque jour davantage leur inaptitude face aux défis démocratiques et aux aspirations populaires du XXIe siècle.
Avec la Ve, la France est une démocratie de faible intensité. Intouchable, le président de la République ne trouve aucun réel contre-pouvoir face à lui. Le Parlement est «rationalisé», voire entravé, l’Assemblée peut être dissoute selon le bon vouloir du président, le Premier ministre a été relégué au rôle d’exécutant et la décentralisation n’a jamais vraiment été aboutie.
Ce régime présidentialiste très déséquilibré ne peut mener qu’à un «exercice solitaire du pouvoir».
Soumises au bon vouloir d’un président puissant et esseulé, les institutions républicaines résisteraient difficilement à un choc autoritaire.
En 2022, Gwendoline Delbos-Corfield, alors eurodéputée écologiste a commandé une étude à des juristes pour tenter d’évaluer ce qu’il se passerait si un dirigeant autoritaire arrivait au pouvoir en France. La conclusion de ces juristes à ce «stress test autocratique» est sans appel : «La France est particulièrement mal placée pour résister à un processus de démantèlement des contre-pouvoirs qui serait organisé par une nouvelle majorité autoritaire.» Ces résultats devraient nous interpeller dans un contexte de grande bascule de démocraties vers des régimes illibéraux, voire néofascistes, partout dans le monde, jusqu’à la Maison Blanche.
La Ve République est le produit de son époque
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