Virgil Vernier : «YouTube, c’est le mieux. Il y a tout. Même les morceaux les plus rares»

Virgil Vernier : «YouTube, c’est le mieux. Il y a tout. Même les morceaux les plus rares»

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Depuis vingt ans, les courts et longs-métrages de cette figure atypique du cinéma français sont salués par la critique et ses fans qui connaissaient sa fascination pour les villes et les grands ensembles désincarnés, mais il a manifestement aussi une sensibilité musicale.

Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent ?

Le CD Faith de George Michael.

Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?

YouTube (avec des adblockers), c’est le mieux. Il y a tout. Même les morceaux les plus rares, introuvables ailleurs. Et puis j’adore lire les commentaires.

Le dernier disque que vous avez acheté et sous quel format ?

La cassette de Immigrés /Bitim rew de Youssou N’Dour et le Super Etoile de Dakar, trouvée aux puces de Montreuil pour trois euros.

Où préférez-vous écouter de la musique ?

Le train est mon endroit préféré.

Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?

Pour écrire, me concentrer, travailler, j’écoute toute la musique que James Ferraro a produite entre 2007 et 2009. Il y a plus de cent heures de musique sublime, magique. Idéal pour rentrer dans un état de conscience modifié.

La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?

Le générique de Friends.

Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?

Je ne déteste pas, mais je n’ai jamais été très sensible à tout ce qui sort de chez Ed Banger.

Le disque pour survivre sur une île déserte ?

Le son de l’île elle-même suffit, c’est trop beau le vent mélangé aux arbres, avec les hélicoptères au loin.

Y a-t-il une maison de disques à laquelle vous êtes particulièrement attaché ?

Non. En revanche si YouTube disparaissait je perdrais une grande quantité de mes playlists, ça serait une grande tristesse pour moi.

Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?

J’aime beaucoup la pochette de l’édition russe de Daydream Nation de Sonic Youth. Ils ont remplacé le tableau Kerze de Gerhard Richter par une photo de bougie très belle, mais très rudimentaire. Sinon, la pochette de Around the World in a Day de Prince que j’avais décalqué pendant des heures quand j’avais quinze ans.

Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?

N’importe quel best of d’Otis Redding.

Savez-vous ce que c’est que le drone métal ?

Oui, il y a des trucs bien dans tous les genres musicaux.

Votre plus beau souvenir de concert ?

J’avais quinze ans quand j’ai vu Citizens Arrest, un groupe hardcore straight edge dans la salle des fêtes d’Arnouville-lès-Mantes. Du bruit, des cris, de la violence. Je n’avais jamais vu ça, je ne savais pas que de la musique pouvait être aussi agressive, avec une batterie qui joue si vite. Ça m’a choqué.

Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique ou n’allez-vous jamais en club ?

Je suis beaucoup allé et je continue d’aller dans des boîtes de nuit en banlieue parisienne quand je suis à la recherche d’acteurs et d’actrices. C’est là que j’ai rencontré plusieurs personnes qui ont joué dans mes films par la suite.

Quel est le groupe que vous détestez voir sur scène, mais dont vous adorez les disques et inversement ?

Toute la musique que j’écoute est vraiment mieux en disque. Même celle enregistrée dans des églises comme celle de Sarah Davachi ou Kali Malone. On peut se concentrer uniquement sur le son. Alors que les concerts paraissent souvent parasités par une suite de rituels et de protocoles.

Votre musique de film préférée ?

Le Salon de musique de Satyajit Ray. C’est la plus belle musique que je connaisse.

Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?

Ce n’est pas un disque, mais une radio qu’on écoute à tous les moments de la journée : NTS.

Le morceau qui vous rend fou de rage ?

N’importe quel morceau de Ghostface Killah !

Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?

Suntub de ML Buch. Chaque morceau est un monde mystérieux, vivant et inattendu. Un mélange étrange de froideur et de chaleur.

Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?

L’invention de Morel.

Le morceau qui vous fait toujours pleurer ?

Vibes is Right de Barrington Levy.

Quels sont vos trois titres fétiches ?

Prince and the Revolution, Take me with U (1984). Sade, The Sweatest Taboo (1985). Souls of Mischief, 93 ‘til Infinity (1993).

Libération

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