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Jeudi 21 février 2023, au petit matin, Ronald Ojeda est embarqué par cinq officiers de la police judiciaire chilienne (PDI). Cet ancien militaire vénézuélien, opposant notoire au gouvernement Maduro, habite à Santiago depuis six ans et son exil forcé du Venezuela, quand il s’est évadé avec sept autres officiers mutins lors d’un transfert entre deux prisons. Il se présente comme un ex-prisonnier politique, dit avoir été torturé et vient d’obtenir l’asile au Chili. Les caméras de surveillance de l’immeuble montrent l’homme en caleçon, extirpé de son appartement devant sa femme et son fils de 6 ans, les mains menottées dans le dos, poussé dans l’ascenseur puis embarqué dans un véhicule, gyrophares allumés.
Auprès des enquêteurs, sa compagne s’étonne de l’accent vénézuélien d’un des agents. Et pour cause. Le mandat présenté au gardien est un faux, et les tenues ainsi que la Nissan Versa des cinq hommes ont été volées. Neuf jours plus tard, le corps démembré de Ronald Ojeda est retrouvé enveloppé de chaux – pour accélérer sa décomposition – dans une valise, elle-même enterrée sous 1,50 mètre de béton dans un bidonville de la capitale chilienne. Des habitants ont informé la police que l’endroit est une planque d’un gang vénézuélien tristement célèbre, le «Tren de Aragua». Celui-ci essaim
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