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Disons-le tout net, le surgissement de The Brutalist a quelque chose d’un peu miraculeux, en ces temps de serrage de vis à Hollywood, de simplification des formes et de révisionnisme trumpiste. D’une ampleur romanesque quasi anachronique, d’une ambition dévorante, le film embrasse, au long de ses 3 h 35 gorgées d’images somptueuses, le destin d’un architecte hongrois fictif, László Tóth, formé au Bauhaus et survivant de la Shoah, qui débarque aux Etats-Unis après la guerre avec son savoir-faire pour tout bagage et y déchante cruellement. L’antisémitisme de l’Amérique en 1947, sa xénophobie tenace, ses manières de goujat friqué sont loin d’être un cliché du cinéma hollywoodien, qui a plutôt eu tendance à se donner le beau rôle face à l’Europe déliquescente, et voilà que Brady Corbet les prend à bras-le-corps, avec l’aide d’un Adrien Brody incandescent.
Assez classique dans sa manière de s’assumer comme grand film à grands sujets (la création et ses contreparties, la survie après la Shoah, les ravages de l’hégémonie capitaliste…) The Brutalist est d’
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