«Peau d’homme», peau de chagrin au théâtre Montparnasse

«Peau d’homme», peau de chagrin au théâtre Montparnasse

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Allez tous debout, on frappe dans ses mains, on reprend en chœur la chanson. Non, vous n’êtes pas dans une kermesse de fin d’année, mais au théâtre Montparnasse à Paris. Ereinté, exaspéré, déprimé… on ne sait plus, toutes les émotions se bousculent après plus d’une heure cinquante de Peau d’homme, la version – on avait tapé l’aversion, on corrige – comédie musicale de la bande dessinée, best-seller mérité, d’Hubert et Zanzim. Peut-être que le problème est là, dans la lecture qu’on en avait fait en 2020, bluffé par la beauté de la ligne, la délicatesse assourdie des couleurs, et une culture iconographique au service de l’histoire de Bianca, jeune promise dans l’Italie de la renaissance à un futur époux dont elle ne sait rien. Sa marraine lui offrait alors un secret de famille : une peau d’homme, qui lui permettait d’approcher en mâle son fiancé, pour le meilleur – les deux hommes tombent amoureux – et pour le pire ? On ne va pas tout dévoiler de cette fable queer qui redistribue heureusement les genres et les couples dans une société corsetée par l’idéologie intégriste du propre frère de Bianca, prêtre fanatique de la lutte anti-LGBTQ + avant l’heure.

On comprend bien ce qui a séduit Léna Bréban dans ce conte qui résonne aujourd’hui chaque jour un peu plus avec, dernier épisode paranoïaque en date,

Libération

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