Proposition de loi RN pour abroger la réforme des retraites : un piège pour la gauche à l’Assemblée

Les partis du Nouveau Front populaire s’attendent à une séquence douloureuse le 31 octobre dans l’hémicycle, lorsque les troupes de Marine Le Pen auront la main sur l’ordre du jour pour présenter leurs propres propositions de loi.

Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : découvrez-la gratuitement.

Dans le calendrier de la coalition de gauche, il y a une case marquée d’une croix rouge vif : le 31 octobre. C’est le jour de la niche du Rassemblement national, c’est-à-dire celui où l’extrême droite est maître des horloges, et peut exhiber ses propres projets législatifs. Forts de leur soutien sans participation accordé au gouvernement de Michel Barnier mêlant la droite et la macronie, les troupes de Marine Le Pen ont cette fois choisi de cibler en priorité la gauche. Objectif ? Acculer le Nouveau Front populaire en présentant une proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites. Pile : le RN gagne en les contraignant à voter pour la première fois en faveur d’un de leur texte. Face : le NFP perd sa crédibilité devant une partie de son électorat, révolté de ne pas saisir l’occasion de se débarrasser d’une loi si impopulaire, et contre laquelle ils se sont battus pendant des mois.

«C’est la prochaine merde qui arrive», alerte ainsi une élue écolo, sans cacher son inquiétude. «Il ne faut absolument pas valider un truc qui vient des fachos, ça crée un précédent très dangereux, en consacrant leur banalisation. Je préfère me faire insulter pendant des semaines sur les réseaux. Comment on fait sinon ensuite pour expliquer aux gens qu’il ne faut