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Quand on cherche «Santa Manza» sur Google, on comprend très précisément ce dont parle le Mohican. «Parmi les zones les plus convoitées sur le marché immobilier de Corse du Sud», dit une agence immobilière de Bonifacio, tandis que d’autres prestataires vantent un hôtel 4 étoiles «à l’architecture typique» ou des maisons couleur locale aux noms évocateur d’autrefois («Chez Tata Blache», «le Grenier»…). Cette zone encore très verte et sauvage sur la côte sud de la Corse est le théâtre du deuxième film de fiction de Frédéric Farrucci (la Nuit venue, 2020). Le réalisateur l’avait déjà filmée pour un sujet télé sur un berger, Joseph Terrazzoni (qu’on trouve facilement sur YouTube) se décrivant lui-même comme «une anomalie» et «le dernier des Mohicans». Il est le descendant d’un père berger et pêcheur ayant implanté là où il n’y avait rien cette ferme avec un troupeau de chèvres dans ce qui était encore de l’élevage littoral peu à peu disparu. Terrazzoni raconte l’appétit spéculatif autour de sa propriété, dont un projet de centre de remise en forme pour sportifs de haut niveau finalement bloqué par le maire. Mais les législatures changent et la pression pour construire sur cette zone grandissait d’une année l’autre.
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