Justice pénale des mineurs : la proposition de loi de Gabriel Attal est dangereuse et contre-productive

Justice pénale des mineurs : la proposition de loi de Gabriel Attal est dangereuse et contre-productive

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Le mercredi 12 février, l’Assemblée nationale va devoir se prononcer sur la proposition de loi visant à durcir la justice pénale des mineurs ainsi que les sanctions à l’encontre des parents d’enfants délinquants. Déposée par le président du groupe Ensemble pour la République, Gabriel Attal, elle s’inscrit dans les mêmes obsessions sécuritaires de toutes les droites (le RN et LR avaient également fait des propositions identiques). La mue réactionnaire de nombreux macronistes suit son cours, et les conséquences politiques de cette triangulation – désormais une dérive – sont à craindre. Mais regardons cette proposition au fond et tâchons d’y répondre, puisque l’agenda nous l’impose.

Il s’agit, pour l’ancien Premier ministre, de permettre la comparution immédiate dès l’âge de 16 ans et d’infliger des sanctions – pénales et civiles – aux parents.

Sait-il que les comparutions immédiates sont les principales pourvoyeuses de détenus (58 893 comparutions immédiates en 2022, selon les chiffres du ministère de la Justice de 2023), dans un pays qui explose tous les records de surpopulation carcérale ? Sait-il surtout que la prison est la première école de la récidive ? Par quel raisonnement celui qui prétend vouloir faire baisser la délinquance propose une mesure qui aura pour conséquence… de l’augmenter ? A-t-il seulement conscience de la réalité des conditions de détention dans les prisons françaises, où les mineurs sont isolés, ont très peu de temps collectifs, très peu d’heures d’ense

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