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«Il y a des images et, surtout, des sons qui me reviennent sans cesse. Les cris, les pleurs, les coups de feu… Je ne dors plus», témoigne Amina Issa. Les yeux rougis, elle porte un foulard noir sur la tête, en signe de deuil. A 17 ans, la tristesse a vieilli ses traits juvéniles. A la douleur d’avoir perdu sa meilleure amie, s’ajoute le désarroi de l’absence de son corps. L’impossibilité d’un dernier adieu. Dans la cour de la maison familiale à Goma, où se tient une petite cérémonie, Asiati, 16 ans, est représentée par une photo : une jeune fille souriante, pantalon baggy et chemise à carreaux, sac d’école à la main. L’une des 3 000 personnes qui, selon les Nations unies, ont perdu la vie lors de la récente bataille pour le contrôle de Goma, dans l’est de la république démocratique du Congo.
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