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Mobilisation
Dans un contexte de multiplication des actions des agriculteurs ces derniers jours, les représentants de la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs évoquent notamment ce mardi 22 octobre la «ligne écarlate» que représente l’accord commercial UE-Mercosur.
L’alliance syndicale agricole majoritaire entre la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, qui a organisé l’hiver dernier des manifestations d’ampleur en France, appelle à «une reprise des actions à partir du 15 novembre», ont déclaré les présidents des organisations ce mardi 22 octobre dans Ouest-France. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a cité la possibilité d’un accord commercial entre la Commission européenne et le Mercosur comme «une ligne écarlate».
«L’accord ouvrirait la porte à 99 000 tonnes de viandes bovines, à 180 000 tonnes de viandes de volaille, à l’équivalent de 3,4 millions de tonnes de maïs, à 180 000 tonnes de sucre», avaient alerté le 18 octobre les deux syndicats, dans un communiqué coécrit avec des associations spécialisées en bovins, betteraves, lait, maïs et aviculture.
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Les actions coups de poing ont repris plusieurs jours à travers la France. Dernière en date, en Occitanie, épicentre du mouvement de contestation à l’hiver dernier. Environ 200 panneaux de signalisations déboulonnés ont été déposés devant la préfecture de Foix lundi soir. Autant d’agriculteurs s’y sont réunis, répondant à l’appel des Jeunes agriculteurs (JA) et de la FDSEA 09.
Sur leurs banderoles, des grosses lettres indiquaient : «Pas de pays sans paysan», ou encore «paysan, ma passion, mais quelle déception». «On travaille 70-80 heures par semaine et on ne se sort pas un Smic», a regretté Sébastien Durand (FDSEA), au cours de la manifestation, qui a eu lieu dans le calme, en présence du préfet de l’Ariège.
Dans un contexte d’épidémies animales et de mauvaises récoltes de blé, la manifestation ariégeoise n’est pas un cas isolé. Quelques jours plus tôt, dans la nuit de vendredi à samedi dans le Gers, ils étaient une soixantaine d’agriculteurs à mener une action à Auch. Des bottes de foin, de la paille ou encore de la laine de mouton ont été déversés devant plusieurs bâtiments de l’Etat.
«Le compte n’y est pas»
Vendredi après-midi à Montauban, 250 panneaux de communes avaient déjà été posés devant la préfecture du Tarn-et-Garonne. Selon La Dépêche du Midi, des déboulonnages de panneaux ont également été effectués en Haute-Garonne, aux alentours de Toulouse, où des agriculteurs ont interchangé des enseignes de villes entre elles.
Malgré les manifestations de l’hiver dernier, «le compte n’y est pas», regrette Sébastien Durand. Les mobilisations d’il y a dix mois, parties justement du Sud-Ouest, avaient notamment mené à de nombreux blocages routiers. La situation pourrait s’enflammer à nouveau. Une visite du ministère de l’Agriculture est prévue dans la région début novembre.
Mise à jour : à 12h15, avec l’ajout des déclarations de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs.
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