Partir un jour, «Sans retour» (1981)

Partir un jour, «Sans retour» (1981)

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On se croirait presque dans une chanson country de Hank Williams : «Pull the pirogue, we’ll have big fun on the bayou.» A ceci près que dans Sans retour (1981), si tout commence aussi par une pirogue empruntée pour traverser le fameux marécage de Louisiane, il n’y a guère de plaisir à la clé, mais plutôt une saison en enfer car c’est très exactement là où elle nous mène : dans le bayou poisseux et inextricable, où une escouade de la garde nationale américaine, en manœuvre en plein fief cajun, sera prise en chasse par des braconniers du cru, contrainte de lutter pour sa survie, pratiquement désarmée, dans une jungle hostile (leurs fusils n’étant chargés que de balles à blanc), face à un ennemi presque invisible mais redoutable car connaissant parfaitement son territoire.

Ainsi s’ouvre le cinquième film de Walter Hill dont on reconnaît le style sec et brutal, allié à un certain formalisme touchant à l’abstraction – la forêt et ses arbres immenses figurant une sorte de prison végétale par exemple. Mais si avec Driver (1978) et les Guerriers de la nuit (1979), le cinéaste traçait à traits rageurs la charte esthétique de ce qu’allaient être les années 80 (stylisation des motifs, vitesse, nuit urbaine, néons et effets de surface), Sans retour réalisé à l’orée de la décennie, semble plutôt regarder dans le rétrovise

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