François Bayrou rencontre les victimes de Bétharram pour se dépêtrer de l’affaire avant une nouvelle motion de censure

François Bayrou rencontre les victimes de Bétharram pour se dépêtrer de l’affaire avant une nouvelle motion de censure

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Après avoir évité la bombe budgétaire, François Bayrou est désormais en opération déminage pour éviter de sauter sur l’affaire Bétharram. Sous pression des oppositions depuis plusieurs jours car accusé d’avoir menti dans ce dossier, le Premier ministre rencontre le collectif des victimes de violences au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram ce samedi 15 février à Pau (Pyrénées-Atlantiques).

A l’issue de cette réunion, le chef du gouvernement – qui va repasser sur le gril d’une motion de censure la semaine prochaine – pourrait faire des annonces afin de tenter de calmer la crise qui menace de se transformer en affaire d’Etat.

Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur plus d’une centaine de plaintes visant des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient été commis au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram entre les années 1970 et 1990.

En dépit des révélations de la presse, François avait affirmé mardi qu’il n’avait «jamais à cette époque, été averti […] des faits qui ont donné lieu à des plaintes ou à des signalements». Le lendemain, il a «récusé» tout mensonge, parlant de «polémiques artificielles».

Le ministère de l’Education nationale, qui n’a «à ce stade» pas retrouvé de traces de contrôle de cet établissement dans le passé malgré de nombreuses plaintes, a ordonné vendredi soir au rectorat de Bordeaux de mener une inspection de Betharram. Dans un communiqué, le ministère «rappelle qu’une circulaire datant de juin 2024 demande aux recteurs de renforcer les contrôles» des établissements privés sous contrat «dans le cadre d’une stratégie pluriannuelle», adoptée après un rapport parlementaire sur le financement public, qui pointait une certaine opacité.

Sans même attendre la réunion entre son chef de gouvernement et les victimes, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a d’ores et déjà annoncé ce samedi matin depuis Aix-en-Provence une «augmentation des moyens de tous les parquets, dont celui de Pau», et ce, «grâce à l’adoption du budget». Celui qui annonce à demi-mot sa candidature pour la présidentielle 2027 dénonce la récupération politique de cette affaire, estimant que François Bayrou subit «un procès tout à fait politicien».

Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, avait accusé vendredi La France insoumise de monter l’affaire en épingle «en mélangeant les dates et en expliquant que, puisqu’il aurait pu savoir plus tard, il devait savoir avant».

Au comptoir de Chez Pol

Parallèlement, La France insoumise et les écologistes maintiennent la pression. Le député Paul Vannier a demandé à la ministre de l’Education Elisabeth Borne de «diligenter une mission de l’Inspection générale» et sa requête de création d’une commission d’enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires privés sera examinée mercredi. Un autre député LFI, Jean-François Coulomme, a annoncé sur X avoir saisi la justice pour «non-dénonciation» de mauvais traitements ou d’agressions sexuelles sur mineurs.

Le groupe des écologistes à l’Assemblée a demandé vendredi l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la «lumière» sur les violences commises au sein du lycée et l’absence de traitement des signalements.

L’entretien avec les victimes se tient quelques jours avant une motion de censure spontanée des socialistes pour dénoncer la «trumpisation» du gouvernement Bayrou, à la suite de ses propos sur la «submersion migratoire». Si insoumis, écologistes et communistes devraient la voter, le RN menace d’y ajouter ses voix pour faire tomber le palois en difficulté.

Libération

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