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Un diptyque sur le benjamin de la fratrie que connaissent les lecteurs de Marie-Hélène Lafon. La sèche Nini fait le catéchisme. Le petit Gilles, dans «La confession», «n’aime pas surprendre entre les mèches de cheveux de la Nini la peau rose de son crâne». Il se fait expliquer par sa sœur ce qu’il ne comprend pas dans l’histoire sainte «mais il n’ose quand même pas lui parler du crâne rose de la Nini», ni lui demander comment s’y prendre pour la confession. On les retrouve tous les deux dans «Cinquante ans», l’âge de Gilles dont la romancière envisage l’existence s’il était resté vieux garçon entre leur père et leur mère. Cette fois, c’est le point de vue de la sœur. Elle a maintenant sa propre maison, «il viendra manger un dimanche, comme il le fait chaque année» sans «les vieux». A Noël, et pour son anniversaire, elle apporte un cadeau. Elle refait son lit quand elle passe à la ferme. Elle ne sait pas ce qu’il en pense. Elle voudrait croire qu’il aime «travailler dans l’écrin vert et bleu d’un paysage qui la remplit, elle, d’une joie aiguë et parfaite. Il n’a pas de mots pour dire ces choses.» Elle sait qu’«il se noie», comme se noient les agriculteurs dépassés. En regard du texte, les tableaux de Denis Laget, labourés de coups de pinceau, sont couleur de terre et de rouille. Cl.D.
Deux vies sont étonnamment mises en miroir dans la Naturalisation : celle d’Habib Bourguiba, président tunisien de 1957 à 1987 et celle d’E
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