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«L’histoire de cette pochette est étroitement liée à celle de l’album. Les morceaux quasiment terminés, j’ai réécouté beaucoup de musique et je suis tombé sur deux pochettes d’un groupe colombien que j’aime beaucoup, les Meridian Brothers : Cumbia siglo XXI et leur album en collaboration avec El Grupo Renacimiento. J’écoutais ces disques, en regardant leurs pochettes, immergé dans ces tableaux à l’ambiance et aux couleurs sud-américaines, avec beaucoup de détails, d’humour et en même temps une dimension très brute.»
«J’y ai trouvé un parallèle avec mon disque et j’ai contacté l’illustratrice colombienne Glenda Torrado, qui a travaillé sur ces deux albums. Elle a été partante pour travailler avec moi, mais cela nous a pris un an. Elle vit au Mexique et, avec le décalage horaire, nos échanges étaient en suspension… J’adorais un de ses personnages, un homme poilu à la Chewbacca, qu’elle a refusé de redessiner, car c’était une caricature de fasciste vu dans une émission satirique à la télé mexicaine. Néanmoins, nous avons imaginé plein de scénarios autour de l’homme des cavernes, le “caveman” qui donne son nom à mon album. Le problème, c’est que j’envisageais de titrer le disque The Ferry. Pour moi, c’est une transition, un rite de passage. Je prends souvent le Dieppe-Newhaven, une traversée de quatre heures, le temps de finir les paroles d’une chanson en buvant un café et de reprendre la route du studio pour l’enregistrer. Pour Glenda, le ferry c’était autre chose : une barque en tôle rouillée qui transporte des paysans et de rares touristes d’une berge du Magdalena, un grand fleuve colombien, à une autre.»
«Elle a fini par me proposer cette version du “caveman” tenant un petit bateau entre ses bras, comme un jouet d’enfant. J’y ai vu un symbole, de force et de naïveté en même temps. Ça m’a beaucoup plu. C’est grâce à ce tableau et à la vision de Glenda que tout s’est finalement mis en place et que j’ai pu enfin considérer mon album comme terminé. Et puis, un jour elle m’a annoncé qu’elle venait à Paris voir un de ses amis pour qui elle avait également fait une très belle pochette (l’album Costa Brava de Lachinos). Nous nous sommes alors rencontrés dans un petit bar près de Beaubourg. Elle m’a offert le tableau original, j’étais très heureux.»
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