Joseph Boussion, troupeau pour être vrai

Joseph Boussion, troupeau pour être vrai

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Le chien Tetxa colle son museau contre la porte vitrée. Le toutou trouve le temps long dans le jardin devenu «prison», son maître Joseph Boussion tourne en rond dans sa maison d’Avignon. Les bergers ne sont pas faits pour une vie sédentaire. Bien sûr, ce confortable cocon, au crépi jaune dans un quartier calme loué avec sa compagne, est l’ancrage familial. Bien sûr, la bouteille de lait sert de carafe d’eau et la ramure du cerf de déco. Rien à faire : Joseph Boussion ne s’épanouit qu’en altitude. Là-haut, il «flirte avec le vide, les falaises et les chamois» pour trouver «cette petite herbe verte, grasse et fraîche» pour ses brebis. Une «existence sans refuge», comme l’indique le titre de son premier livre. Eternelle transhumance.

Si vous croisez Joseph Boussion en alpage, au fond de la vallée de la Roya ou au-dessus de Chamonix, il sera très certainement en train de mâchouiller un brin d’herbe et de plisser les yeux sous sa casquette. Vous lui demanderez combien il garde de bêtes – inlassable question des randonneurs et des journalistes donc – et vous penserez que, quand même, la vie est belle. Joseph Boussion répétera derrière sa barbe qu’il garde autour de 1 600 brebis. Mais il ne dira rien du lever à 4 heures du matin et de l’austérité du coin, de l’orage qui a grondé et du loup qui a menacé. «L’objectif de ce livre, c’est de défantasmer ce truc du berger, de la nature, de la façon dont on vit, remet-il dans l’ordre. C’est loin d’être

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