Conjugalité : «Les applications ne se substituent pas aux autres modes de rencontres amoureuses»

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Interview

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Devenue virale ces derniers jours, une infographie retraçant l’évolution des modes de rencontre depuis cent ans soutient que les couples américains se rencontreraient désormais majoritairement en ligne. Des chiffres exagérés selon la sociologue Marie Bergström.

«Saisissant !» ; «Bon à savoir» ; «Terrible…» ; «Est-ce que c’est réac et vieux con de trouver ça triste ?» Voilà le genre de réactions, souvent scandalisées, que suscitent depuis quelques jours une infographie retraçant l’évolution des modes de rencontre des couples depuis 1930 aux Etats-Unis. Cette data visualisation, sur fond de musique feel good, souligne en effet la place prépondérante, si ce n’est écrasante, des outils numériques dans la façon dont se forment les couples des années 2020 (à 60 % par ce biais). Contrairement à la famille, à l’école, aux cercles amicaux, au voisinage ou à l’église, lieux privilégiés de la rencontre amoureuse, disons conjugale, il y a cent ans.

Conçue par un certain James Eagle, qui se présente comme un blogueur amoureux des datas sur X ou Linkedin, le graphique s’appuie sur les données d’une étude récente de l’université de Stanford «How couples meet and stay together», auprès de 4 000 adultes américains. Néanmoins, ses résultats et sa méthodologie sont contestables. Eléments de réponse avec la sociologue de l’Institut des études nationales démographiques (Ined) Marie Bergström,

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