«Trois Kilomètres jusqu’à la fin du monde» : Emanuel Pârvu tanne le queer

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Primé à Cannes, le film du cinéaste roumain sur un jeune homme rejeté après avoir embrassé un garçon, enfonce le clou sur l’homophobie ordinaire mais délaisse son personnage principal.

Petit paradis, grand enfer ? C’est l’été en Roumanie, dans un village du delta du Danube, inaccessible autrement que par bateau. Lieu paradoxal, à la fois touristique et isolé, à la fois charmant et de plus en plus angoissant, à mesure que le film qui y séjourne, Trois Kilomètres jusqu’à la fin du monde d’Emanuel Pârvu avance dans sa démonstration. Elle commence une nuit où l’ado Adi, rentré pour les vacances de la ville de Tulcea chez ses parents, est tabassé par deux autres jeunes qui l’ont surpris en train d’embrasser un garçon. La quête de justice du père d’Adi et l’enquête du commissaire de police tournent court quand la raison de l’agression est révélée, cédant la place à un déchaînement d’homophobie, violence verbale, psychologique et physique de moins en moins sourde, de la part de tout le monde, mère et père, flic et prêtre, vieux et jeunes, etc.

Edifiant d’enseignement à chacune de ses longues prises aux larges cadres (un maniérisme naturaliste), ce Trois Kilomètres jusqu’à la fin du film tient l’étrange choix de développer les profondeurs de la bêtise de l’entourage, en laissant son faux personnage principal, joué par Ciprian Chiujdea, à l’état de pure surface. L’idée qu’il soit un lieu de projection pour ces autres (joués ploucs par des acteurs de Bucarest) est bien au cœur de

Libération

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