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Un épluche-pomme peut-il servir de point de départ à un roman ? Pour l’Américain Eric LaRocca, oui. C’est en tout cas la vente de cet objet a priori peu excitant qui amène la rencontre de deux femmes sur Internet, d’abord par courriel puis sur un site LGBT, Instant messenger. «Rencontre» est d’ailleurs un terme impropre puisque, même si leur relation sera particulièrement intense, Agnes Petrella et Zoe Cross ne se verront jamais en chair et en os.
La première a été mise à la porte de chez elle car lesbienne et doit se séparer du fameux épluche-pomme, la deuxième est intéressée par son achat. Elles discutent, et Agnes confesse son attachement sentimental profond à l’objet. Emue par cet aveu et par les difficultés financières d’Agnes, Zoe lui propose de l’aider et de payer son loyer. Rapidement, leur relation épistolaire va tourner au jeu du maître et de l’esclave, et Zoe va obtenir d’Agnes un pacte de soumission où elle la poussera à commettre des actes qui la révoltent. Le texte, roman épistolaire d’aujourd’hui, n’est fait que de la suite des courriels et des échanges sur la messagerie des deux femmes. Ces retranscriptions forment le dossier judiciaire d’un drame dont tous les éléments nous sont livrés moins, nous dit-on, quelques suppressions juridiques, et dont l’issue est annoncée dès la première page : elle sera fatale à Agnes, la plus faible des deux.
On sait donc dès le début que cela va mal finir, et c’est moins le suspense qui intéresse LaRocca que le mécanisme de l’em
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