Maladie de Lyme : l’existence de symptômes persistants est une réalité, insiste la Haute autorité de santé

Maladie de Lyme : l’existence de symptômes persistants est une réalité, insiste la Haute autorité de santé

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La maladie de Lyme est «une pathologie reconnue et à approfondir». Dans un communiqué publié mardi 18 février, la Haute autorité de santé (HAS) a insisté sur l’existence de la persistance à long terme de symptômes lors d’une maladie de Lyme, après traitement par antibiotiques. Elle appelle à une prise en charge «personnalisée» et «multidisciplinaire» de ces cas. La HAS a également publié de nouvelles recommandations sur le diagnostic et la prise en charge des infections transmises par les tiques, actualisant celles de 2018. Une mise à jour nécessaire au vu des connaissances actuelles et afin d’«éviter l’errance médicale de tout patient atteint ou susceptible d’être atteint de ces pathologies», justifie l’autorité.

Après deux ans de concertation en France pour «un plan Lyme», la HAS avait déjà admis en 2018 l’existence de symptômes persistants, mécontentant l’Académie de médecine et certaines sociétés savantes, qui avaient ensuite publié leurs propres recommandations.

Jugeant encore «nécessaire d’améliorer la compréhension et l’acceptation par le corps médical et le grand public de la notion de syndrome post-infectieux en tant que pathologie en elle-même», elle insiste aujourd’hui sur l’existence de symptômes prolongés chez des patients auparavant traités par antibiotiques. Une pathologie qui affecte «le quotidien et la qualité de vie des patients et touchent en Europe entre 6 et 20 % des patients traités pour une borréliose de Lyme (nom complet de la maladie, ndlr)», note la HAS, admettant des causes «mal connues».

«En raison de la diversité des symptômes et de leur grande variabilité d’intensité d’un patient à l’autre, la HAS recommande une prise en charge personnalisée, globale et pluridisciplinaire», évoquant «un accompagnement psychologique ou encore une réadaptation physique».

Décryptage

Ces recommandations interviennent alors que le débat sur le sujet a perdu en notoriété médiatique ces derniers temps. Principale figure passée des défenseurs de l’existence d’un Lyme chronique, le professeur Christian Perronne a été décrédibilisé par ses positions lors de la crise du Covid. Pour autant, les recherches autour du Covid long ont donné plus de visibilité aux symptômes dits «post-infectieux», comme le syndrome post-borréliose de Lyme.

En outre, dans son communiqué, la HAS rappelle la conduite à tenir dès les premiers symptômes, qui apparaissent à plus ou moins court terme après la piqûre par une tique infectée. Une manifestation cutanée survient dans la majorité des cas, dans les trente jours suivant la piqûre. Elle suffit alors à un diagnostic purement clinique.

Mais, dans un délai plus long, des manifestations neurologiques ou rhumatologiques, voire cardiaques ou ophtalmologiques, sont possibles. Parmi les modes de diagnostic possibles, la référence reste le test sérologique de Lyme, selon l’autorité. Si Lyme est diagnostiquée, un traitement antibiotique adapté est systématiquement recommandé. Selon les chiffres les plus récents, Santé publique France a estimé en 2023 que près de 39 000 cas d’infection ont été diagnostiqués en médecine générale sur le territoire national.

Libération

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