Limogeage des procureurs, employés licenciés par erreur à l’Agriculture, FIV rendue plus abordable… L’actualité à la Maison-Blanche

Le ministère américain de l’Agriculture, qui s’était séparé de certains employés dans le cadre des réductions d’effectifs demandées par l’administration Trump, a rappelé certains d’entre eux travaillant sur la lutte contre la grippe aviaire – le pays fait face à une forte circulation du virus chez les animaux et craint une pandémie parmi les humains – a rapporté ce mercredi 19 février NBC. La chaîne américaine cite un porte-parole du ministère qui explique que ces employés avaient été licenciés «accidentellement», sans détailler leur nombre. «Bien que les occupants de plusieurs postes soutenant [les efforts de lutte contre la grippe aviaire, ndlr] se soient vus notifiés leur licenciement le week-end dernier, nous travaillons pour rectifier rapidement la situation», selon le porte-parole, expliquant que certains de ces postes étaient considérés comme «de sécurité publique». Depuis l’investiture de Donald Trump il y a presque un mois, l’administration fédérale américaine a entamé un vaste mouvement de réduction de ses effectifs, sous l’impulsion de la nouvelle Commission pour l’efficacité gouvernementale (Doge), notamment en se séparant de ceux en période d’essai.

Le président américain Donald Trump a signé mardi 18 février en Floride un décret destiné à rendre plus abordable la fécondation in vitro. Ce décret «est une directive pour examiner les moyens de rendre la fécondation in vitro et d’autres traitements pour la fertilité» plus accessible aux Américains, a déclaré un des conseillers de Donald Trump à la Maison Blanche, Will Scharf. Il visera à alléger notamment les charges réglementaires ou légales afin de rendre le traitement plus abordable. «Je pense que les femmes et les familles, les maris, vont beaucoup apprécier», a commenté le président républicain devant des journalistes dans sa résidence Mar-a-Lago à Palm Beach. En octobre, lors de la campagne présidentielle, Donald Trump s’était autoproclamé comme le «père de la fécondation in vitro». «Les démocrates ont essayé de nous attaquer sur ce point, mais nous sommes encore plus actifs qu’eux dans le domaine de la FIV», avait-il affirmé au cours d’une émission télévisée, sans étayer son propos. Après avoir multiplié ses annonces en matière d’immigration, de renforcement aux frontières et d’expulsion, le républicain semble vouloir dynamiser la croissance démographique sur son territoire.

Le président américain a annoncé mardi 18 février avoir ordonné le limogeage du ministère de la Justice de tous les procureurs désignés par son prédécesseur Joe Biden. «Au cours des quatre dernières années, le ministère de la Justice a été politisé comme jamais», a déclaré sur sa plateforme Truth Social le président républicain, qui a systématiquement imputé les procédures pénales contre lui à une «instrumentalisation de la justice» par l’administration démocrate précédente. Donald Trump a invoqué la nécessité de «faire le ménage immédiatement et de rétablir la confiance» dans l’institution judiciaire. Il est d’usage pour un nouveau président américain de remplacer les 93 procureurs fédéraux désignés par son prédécesseur. Mais plusieurs des procureurs nommés par Joe Biden n’ont pas attendu le changement de présidence pour quitter leur poste.

Des employés de la Food and Drug Administration (FDA), qui examinaient Neuralink, la société d’implants cérébraux d’Elon Musk, ont été licenciés entre le 15 et le 16 février, dans le cadre d’une vaste opération, par Donald Trump, de purge des effectifs fédéraux, selon deux sources au fait de l’affaire. Les licenciements ont concerné une vingtaine de personnes du bureau de la FDA chargé des dispositifs de médecine neurologique et physique. Cette division comprend des examinateurs qui supervisent les demandes d’essais cliniques de la société d’Elon Musk et d’autres entreprises fabriquant des dispositifs dits d’interface cerveau-ordinateur – permettant par exemple aux personnes paralysées de commander des appareils numériques uniquement par la pensée ou de restaurer la vision. La perte de ces employés entravera la capacité de l’agence à traiter rapidement et en toute sécurité les demandes de dispositifs médicaux. «C’est intimidant pour les professionnels de la FDA qui supervisent l’essai de Neuralink», a déclaré Victor Krauthamer, ancien fonctionnaire de la FDA pendant trois décennies, dont une période en tant que directeur intérimaire du bureau qui examine les demandes d’essais sur l’homme pour les implants cérébraux.

Selon l’agence de presse AP, l’administration Trump a aussi commencé, ce week-end, à licencier plusieurs centaines d’employés de la Federal Aviation Administration (FAA) quelques semaines seulement après une collision aérienne mortelle en janvier à l’aéroport national Ronald Reagan de Washington. Les travailleurs en période d’essai ont été ciblés par des courriels les informant qu’ils avaient été licenciés, a déclaré David Spero, président du syndicat des spécialistes professionnels de la sécurité aérienne, dans un communiqué. Parmi les travailleurs concernés figurent des employés embauchés par la FAA pour la maintenance des radars, des systèmes d’atterrissage et des aides à la navigation, a déclaré un contrôleur aérien à l’AP. Dans un message publié sur X lundi soir, le secrétaire aux Transports Sean Duffy a déclaré que moins de 400 employés de la FAA ont été licenciés et qu’«aucun contrôleur aérien ni aucun membre essentiel du personnel de sécurité n’ont été licenciés». Ces licenciements frappent la FAA qui fait face à une pénurie de contrôleurs. Les responsables fédéraux s’inquiètent depuis des années d’un système de contrôle aérien surchargé et en sous-effectif, notamment après une série d’accidents évités de justesse entre avions dans les aéroports américains.

Mise à jour : à 13 heures, avec ajout des employés licenciés au ministère de l’Agriculture.