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«Nous remontons la piste de l’eau, la filière de la soif, l’origine de la vie. C’est notre raison d’aller. Je ne pense plus qu’à cela.» Depuis les années 60, la mer d’Aral n’a cessé de s’évaporer. C’était alors la quatrième plus vaste étendue lacustre du monde avec une superficie de plus de 60 000 km², l’équivalent de deux fois la Belgique. Son assèchement, provoqué par le détournement des deux fleuves qui l’alimentaient, l’Amou-Daria et le Syr-Daria, est sans doute l’un des plus importants désastres écologiques du XXe siècle. Aujourd’hui, protégée par une digue construite au Kazakhstan, une poche d’eau subsiste dans la partie nord, appelée la Petite Aral. Le reste (90 % de la surface initiale) n’est plus qu’un immense désert de sable et de sel balayé par les vents sur lequel s’est échouée une armada de navires de pêche rouillés. Un monde sans relief, éclaboussé de lumière. Caniculaire l’été, glacé l’hiver. Que les Ouzbeks ont rebaptisé Aralkum : «le désert d’Aral».
C’est ici que débute le périple de Cédric Gras. Romancier, aventurier et baroudeur, après des études de géographie, il s’est spécialisé dans l’espace post-soviétique qu’il parcourt inlassablement pour nourrir ses livres. En compagnie du réalisateur de documentaires Christophe Raylat (
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