Tir de grenade dans un bar de Grenoble : un mineur de 17 ans assure être l’auteur de l’attaque

Tir de grenade dans un bar de Grenoble : un mineur de 17 ans assure être l’auteur de l’attaque

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Il se serait dénoncé de lui-même. D’après une information du Parisien, un mineur de 17 ans a assuré, lors de son interpellation mercredi 19 février par les gendarmes à Renage, dans le nord-ouest de Grenoble, être à l’origine du lancer de grenade qui a fait une douzaine de blessés dans un bar grenoblois le 12 février. Selon nos confrères, il a été contrôlé par une patrouille de gendarmerie et était porteur d’une arme. Il aurait également affirmé devant les forces de l’ordre craindre d’être la cible de représailles.

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Le parquet de Lyon précise ce vendredi 21 février à Libération que le jeune homme «se trouve actuellement en garde à vue» après avoir été interpellé «sur la voie publique en possession d’un fusil à pompe». Il précise qu’une enquête a été ouverte pour «détention d’arme de catégorie B, tentative d’homicide volontaire en bande organisée, et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime en bande organisée». Elle a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de l’Isère. Le parquet de Lyon souligne par ailleurs que «cette garde à vue se déroule dans le cadre d’une enquête distincte de celle ouverte à la suite de la projection d’une grenade survenue dans la soirée du 12 février à Grenoble».

Le 14 février, l’attaque de ce bar avait été qualifiée d’«inédite» par Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur, alors en déplacement dans la ville iséroise, avait souligné que jamais une telle «technique de guerre» n’avait été utilisée en France, déplorant que «toutes les limites» ont «désormais été dépassées». Ce n’est toutefois pas une première en France : une grenade du même type a explosé en mai en pleine rue à Aubervilliers, près de Paris, blessant grièvement un cycliste de passage. L’enquête a révélé que l’attaque avait été commanditée par des narcotrafiquants, selon le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

A Grenoble, le soir du 12 février, l’auteur de l’attaque s’était introduit encagoulé et armé d’un fusil d’assaut vers 20 h 15 dans le bar l’Aksehir, où se trouvaient de nombreux clients. Il avait dégoupillé une grenade à fragmentation (qui projette des éclats métalliques) sans dire un mot puis avait pris la fuite, tandis que l’établissement avait été soufflé de l’intérieur par la déflagration. Quinze personnes ont alors été blessées, dont six grièvement. L’enquête, ouverte notamment pour «tentative de meurtre en bande organisée», est menée par la Juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée (Jirs) de Lyon.

Le ministre de l’Intérieur avait indiqué le 14 février que le bar visé avait fait l’objet d’une enquête administrative liée à des soupçons de «trafics divers». «Il était sous le coup d’une procédure de fermeture», avait précisé Bruno Retailleau. Le même jour, des sources concordantes indiquaient que le patron du bar pensait être la cible de l’attaque. L’homme de 56 ans et son fils de 28 ans, sur les lieux juste avant l’attaque, ont un lourd casier judiciaire. Le père a été condamné à onze reprises et son fils treize fois, notamment pour un double meurtre, a précisé le procureur Thierry Dran, confirmant une information de France Info. Selon nos confrères, le jeune homme a été condamné à onze ans de prison pour le meurtre de Kevin Noubissi et Sofiane Tadbirt, deux jeunes lynchés à mort en 2012 à Echirolles, dans la banlieue de Grenoble, par une bande d’un quartier voisin.

Libération

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