Jesse Eisenberg : «En tant qu’acteur, vous ne contrôlez rien, je ne veux plus vivre comme ça»

Jesse Eisenberg : «En tant qu’acteur, vous ne contrôlez rien, je ne veux plus vivre comme ça»

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Il parle très vite mais, jetlag oblige, bâille souvent. Ce n’est pas le seul des paradoxes de Jesse Eisenberg, que l’on rencontre à l’occasion de la sortie, le 26 février, de A Real Pain, son deuxième long métrage en tant que réalisateur qu’il présente comme un «buddy movie sur fond d’Holocauste». La méfiance, légitime, s’envole assez vite aux premières minutes du film, pour découvrir un objet touchant et ultra-singulier, dans lequel deux cousins, inséparables dans l’enfance mais que l’âge adulte a fait prendre des directions totalement différentes, entreprennent un voyage en Pologne sur les traces de leur grand-mère, rescapée de la Shoah.

David (Jesse Eisenberg), juif new-yorkais stressé et hypocondriaque assez typique, et Benji (Kieran Culkin), cool et insupportable à la fois, qui rote à table, fume des joints et apostrophe tout le monde sans filtre, rejoignent à Varsovie les autres membres de ce «Heritage Tour», une petite communauté de Juifs américains d’âges et de milieux très divers. Le film se moque gentiment de la propension des Américains à faire tourisme de tout. S’élance alors un drôle d’attelage fictionnel, parfois excessivement tapissé de morceaux de Chopin (seule fausse note du film, qui fait un peu touriste pour le coup), où les deux cousins règlent leurs comptes tout en tâchant de prendre la mesure de l’histoire familiale.

Ce qui fait décoller cette comédie douce-amère, c’est le personnage de Benji, que Kieran Culkin endosse génialement : presque

Libération

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