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Quand un système censé vous sauver la vie devient une machine à tuer. Le 31 janvier, un conducteur de Honda Jazz de 2003 est décédé après l’explosion de son airbag de la marque Takata, à La Réunion. C’est la deuxième victime de l’île. Le 20 septembre 2021, Emmanuelle Sauger avait perdu la vie dans les mêmes circonstances, lors d’un accrochage au volant de sa DS3. Au moins quinze personnes sont mortes à cause d’airbags Takata en France depuis 2016, presque toutes en outre-mer, principalement aux Antilles. La raison de cette dramatique spécificité ? Le climat chaud et humide détériorerait le système de déclenchement de cette marque d’airbag, qui peut alors projeter des pièces métalliques létales lors de son gonflage.
Le ballon censé vous protéger se transforme en «pistolet braqué sur votre tête» résume Pascal Amémoutou. Ce maçon réunionnais de 58 ans a été grièvement blessé à la tête en 2022, alors qu’il conduisait une Citroën C3. Le compte-rendu de son hospitalisation compare ses blessures à «un traumatisme balistique de très gros calibre» : une pièce métallique a transpercé sa bouche avant de se loger dans le crâne. «Je suis un miraculé», confie Pascal, qui n’a pas repris le travail depuis. Le père de trois enfants souffre d’acouphènes, ne peut ouvrir grand la bouche et doit encore subir une opération de la mâchoire. Il a porté plainte contre les concessionnaires et les constructeurs pour «mise en danger d’autrui et blessures involontaires»,
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