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L’affaire Bétharram fait un nouveau pas sur le volet judiciaire. Une information judiciaire a été ouverte ce vendredi 21 février par le parquet de Pau. Elle concerne un seul homme, pour des faits de «viol par personne ayant autorité commis entre 1991 et 1994», et d’«agression sexuelle sur mineur de quinze ans en 2004», selon le parquet. Le mis en cause est né en 1965. Il s’agit d’un ancien surveillant de l’établissement catholique du Béarn. Ce dernier était encore en poste l’année dernière, avant d’être écarté après l’ouverture de l’enquête judiciaire. Le parquet ajoute ce vendredi 21 février que d’autres faits reprochés au mis en cause «apparaissent prescrits».
Ce sexagénaire avait été placé en garde à vue mercredi, en même temps que deux autres hommes nés en 1931 et 1955, pour des «viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et /ou violences aggravées» dans le cadre de l’enquête sur le collège-lycée des Pyrénées-Atlantiques. Le lendemain, jeudi 20 février, celle du plus âgé des trois suspects, un religieux, avait été levée. L’ex-prêtre nonagénaire bénéficie d’une prescription sur des faits commis entre 1957 et 1962.
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La garde à vue du suspect déféré ce vendredi et celle d’un autre surveillant – l’homme né en 1955 et qui a fini sa carrière comme directeur d’un collège privé de Châteauroux, où il se faisait surnommer «Préfet Cheval» – avaient été prolongées. «Cheval», lui aussi, bénéficie d’une prescription pour des faits commis entre 1978 et 1989. Comme le religieux, il a été laissé libre, a indiqué le procureur Rodolphe Jarry dans un communiqué.
Ce vendredi 21 février, le parquet de Pau indique avoir requis le placement en détention provisoire du suspect visé par l’infirmation judiciaire. Rodolphe Jarry a précisé que les 112 lettres de dénonciation enregistrées au 31 janvier, au terme d’une procédure menée depuis un an, mettaient en cause 11 personnes au total, dont huit sont décédées, pour des faits de viols et d’agressions sexuelles s’étalant entre 1955 et 2004.
Quatre anciens personnels laïcs de l’institution de Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), mis en cause pour des «violences graves et répétées» entre 1979 et 1996 sur plusieurs victimes, ont par ailleurs été entendus par les gendarmes de la section de recherches de Pau, chargés de l’enquête. Trois d’entre eux ont admis les faits, deux reconnaissant avoir asséné des gifles, le troisième «concédant avoir également pu tirer les cheveux des enfants ou leur donner des coups avec le poing fermé», relève le parquet. Ils ont été laissés libres, «l’ensemble de ces délits étant intégralement prescrits».
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